Day 48 :
Riviera beach, Pattaya – 11h39
En sortant du
train, à notre arrivée, je me sentais aussi sale que si je n’avais pas pris de
douche depuis une semaine (chaleur, pas de ventilo, poussière, banquettes collantes). Une navette nous emmène sur la rue principale, une
très longue avenue qui longe la plage, Jomtien Beach. A première vue, les hôtels
« cheap » proposent des chambres hors de prix (de 600 à 900 bahts en
basique… ou des formules « à l’heure », mais nous y reviendrons).
J’avais fait un repérage sur le net, prenant note du nom d’un établissement
tenu par des français et à un prix abordable, mais notre chauffeur ne semble
pas savoir où c’est.
Nous
descendons dans une rue au hasard, à la recherche d’un lieu moins coûteux. Je
déteste ce genre d’arrivée, où entre le sac à dos et la chaleur, mon humeur
devient vite massacrante… Au bout de la troisième rue, et alors que je perds
patience, coup de chance : le Riviera, l’hôtel français, est devant nous.
Mieux, alors que la réception nous indique que c’est complet, un homme vient
annoncer qu’il libère sa chambre. Nous sommes au dernier étage, mais avec un
luxe inconcevable : télé/salle de bains privée/mini bar… Nous avons même
un balcon. Je me décrasse un peu, ce qui prend du temps vu que l’eau a le débit
le plus misérable qu’on puisse imaginer. Puis nous partons à la découverte de
la ville.
De jour, on
voit surtout un immense centre à touristes friqués. Boutiques de marque,
complexes commerciaux, restaurants avec vue. Il y a bien sûr une multitude de
clubs de charme, mais tout est fermé en ce début d’après-midi. La plage est
incroyablement longue, mais blindée. Alors que nous cherchons un endroit pour
manger, nous tombons sur une des attractions du centre-ville, le Believe it or
not. C’est très cher, évidemment, ce qui me fait vraiment hésiter à y aller… ou
pas.
Cyril bave un
peu devant le Burger King, salivant à l’idée d’un double whooper, mais vu les
majorations de tarifs… Pour le même prix, nous profitons d’un buffet à volonté
(sushi bar, salade bar, barbecue corréen), avec un super rapport qualité/prix.
Du coup, ça me bloque dans un état de digestion comateuse pour le reste de la
journée.
Nous
ressortons vers 20h, à la découverte du « dirty Pattaya ». Sans
surprise, la ville s’est remplie de couples stéréotypés, jeune thaïlandaise
court vêtue/vieux touriste bedonnant et chauve. Nous errons longuement sur
Jomtien Beach, puisqu’évidemment nous n’avons pas faim. Finalement nous
atteignons l’entrée d’une immense rue qui semble entièrement constituée de bars
à hôtesses. L’ambiance est plus ou moins ce à quoi on pouvait s’attendre,
franchement pas plus scabreuse qu’à Soi Cowboy.
Cyril déplore
que, puisque nous nous promenons en couple, les prospecteurs des bars en
question ne lui feront pas de propositions tendancieuses. Je tique un peu,
sachant que si je le laissais seul dans une rue comme celle-ci, il serait
immédiatement alpagué par une dizaine d’hôtesses en lingerie… Nous marchons un
peu plus loin, je ravale ma légendaire jalousie et lui propose que nous nous
séparions pour un quart d’heure, pour tester cet aspect « sollicitations
diverses », chacun de notre côté. Je me retrouve dans la seule rue
proposant des clubs de danseurs, quartier évidemment gay, ce qui n’empêche pas
les rabatteurs de venir me proposer de me rincer l’œil. Un danseur vient
m’aborder, m’affirmant qu’il est 100% hétéro… Un autre m’attire dans l’entrée
de son bar, tire un rideau pour que j’ai une idée de ce qu’il s’y passe. Un
homme se déhanche sur scène, langoureusement, tout en retirant le seul vêtement
qui lui restait, un string minuscule. Son corps rappelle les statues grecques,
à une exception près… Je remercie chaleureusement mon hôte pour cette seconde
de bonheur, et m’empresse de regagner la sortie.
J’attends
Cyril à l’angle de la rue que nous avons convenu, où je me fais abordée par
moultes chauffeurs de taxi qui désirent savoir si je veux assister à un
ping-pong show… Non, merci, sans façon. Un peu mal à l’aise, je scrute l’heure,
maudissant intérieurement Cyril, son absence de ponctualité et/ou de sens de
l’orientation. Il arrive enfin, et je ne peux absolument pas m’énerver contre
lui alors qu’il me tend une rose rouge avec un sourire désarmant…
Nous nous
arrêtons prendre une glace avant de regagner notre chambre, et de nous
installer sur le balcon un moment…
Ce matin, je
me réveille, affamée. Dieu merci, cette ville propose autant de
« breakfast buffet » que de magasins de strings. J’insiste un peu
pour que nous brunchions dans un luxueux hôtel face à la plage, fauteuils en
velours, lustres en cristal, et buffet abondant et varié. J’y mange mes
premières vraies pâtes carbonara depuis 7 semaines…
Edit :
même endroit – 18h21
Il est
difficile de trouver une connexion correcte depuis l’hôtel… En rade toute la
journée, je profite d’un moment où le wifi fonctionne depuis le bar de l’établissement,
qui à cette heure s’est rempli de nos fameux touristes/clichés, qui discutent
ensemble une bière Chang à la main, avant de vaquer à de plus charnelles
occupations. Le fond musical, une compile « années 80 », me fait
sourire (en ce moment, « les démons de minuit »…)
Nous
commençons à envisager notre départ pour le Cambodge pour le début de semaine,
nous renseignant sur les différentes options (passer par Trat ? retourner
à Bangkok pour y avoir un train plus facilement ?).
Il est
probable que ce souci de connexion devienne récurent une fois passée la
frontière, le Cambodge étant moins aisé que la Thaïlande. J’espère avoir tout
de même ponctuellement l’occasion de mettre mon blog à jour.
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