Day 65 : Blissful
guesthouse, terrasse, Kampot – 21h25
Kampot. Enfin une ville cool. J’ai dû me dire ça un peu
vite, parce que l’accueil de la guesthouse, par une réceptioniste occidentale
et enthousiaste, après tous ces cambodgiens n’ayant eu d’égards que pour notre
argent, c’était rassurant. Mais pas seulement. La réceptioniste me remet un « guide
pour survivre à Kampot », très complet et plein d’humour, qui nous indique
assez clairement comment alimenter nos journées et nos corps.
Nous sommes en dortoir, mais il est spacieux et quasiment
vide, ayant surtout le mérite de ne coûter que 3$ par nuit, oui pour deux
personnes, puisque j’ai négocié de ne louer qu’un lit. Raison de plus de s’attarder
un peu plus dans cette contrée.
Bref. Kampot, ce n’est pas que la Blissful guesthouse. C’est
une ville petite mais sympathique, avec beaucoup de restaurants en tout genre,
bons en ce qui concerne les trois que nous avons testé pour le moment. La
fierté régionale réside en leurs plantations de sel, de poivre et de durians,
dont ils pensent qu’il est le meilleur fruit du monde. Je ne me sens pas de
confirmer cette allégation, faute à l’odeur dudit fruit, et à la glace que
Cyril avait tant tenu à goûter dans un marché de Bangkok… Je n’avais pas parlé,
je crois, de cette épisode, ni du fruit en question. Moment culture, pour ceux
qui ne connaissent pas, donc : un durian, c’est une sorte de mangue
géante, avec des petits pics, c’est jaune. Et ça pue. Mais vraiment. Comme un
aliment avarié de longue date. Ici, ils en mangent, ils en boivent, et ils en
ont même fait une statue géante qui trône fièrement sur le plus gros rond-point
de la ville !
Nous avons passé la journée d’hier sur Kep, à 20
kilomètres d’ici, qui était devenue une ville fantôme après l’arrivée des
Khmers rouges et la destruction des villas prestigieuses des anciens colons
français face à la mer. Assez incroyable de voir les spectres de ces demeures,
laissées depuis en l’état, vides, éventrées, alternant avec de grands complexes
hôteliers flambant neufs … Depuis peu, la volonté de la région est de transformer
la ville en station balnéaire huppée.
Nous avons passé une partie de la journée à arpenter ces
ruines, et l’autre partie sur la place du village, doté de plusieurs bons
restaurants. Je fais la surprise à Cyril de commander une pizza au reblochon.
De retour sur Kampot, nous passons un moment à longer la
rivière. Une averse survient, presque une bénédiction après la chaleur de cette
journée. Ici, quand il pleut, c’est rapide mais dense. Durant la nuit
précédente, nous avons été réveillés par un véritable déluge : le bruit de
la pluie drue qui se précipitait sur le toit m’évoquait un mixeur lancé à
pleine puissance…
Ce matin, impossible de se réveiller à l’heure convenue.
J’éteins mon réveil, pensant qu’une heure de plus ou de moins, on s’en bat l’œuf… Sauf que...Nous émergeons finalement à 11h. Nous reportons donc le programme du jour à demain, et
enchaînons avec un copieux brunch (chicken burger et tarte à la crème).
Déjà le 2 avril…
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