#4 : Partir là-bas


Appartement 4001 - Vista Way Center, Orlando
5 juin 2013 - 7h36 (heure locale)

Juste avant le vol, je fais la connaissance de Paulo, et à bord de l’avion, de Yann, deux de mes nouveaux collègues. On évoque un peu ce que nous savons sur le parc, l’arrivée en Floride, et surtout le léger stress face à l’idée d’un changement à New York, parce que nous avons environ 90 minutes pour récupérer nos sacs, passer la douane et trouver notre second avion.

Tout se passe bien, au pas de course. A notre point de chute, toujours pas de problème, les bagages sont là, la navette aussi. Le centre d’accueil nous appelle par petits groupes pour nous remettre les clés de nos nouveaux logements. J’avoue qu’à ce moment-là, le stress monte. Pour rien, en plus, puisque je n’ai aucun réel a priori sur l’une ou l’autre des résidences. Finalement, je n’ai pas à aller très loin, mon bâtiment se trouve à Vista Way à quelques pas du centre d’accueil. Dans la foulée, on me présente ma nouvelle roommate, Emanuela, d’Italie.


Situé au rez-de-chaussée, l’appart comporte trois chambres, deux salles de bains, et à ma grande joie, un lave-vaisselle. Nous découvrons trois autres collocataires, toutes canadiennes.

A ce moment-là, je me sens totalement dépassée, à vrai dire. Je regarde la chambre, mon nouveau lit, et il me parait impossible de me projeter dans la réalité que « ceci » est non seulement mon présent, mais mon futur pour les 12 prochains mois. Je ne me sens pas à l’aise, empotée face aux canadiennes et leur anglais super rapide, crevée au point que j’ai la flemme de partir au supermarché, renonçant donc à un repas et aux affaires manquantes pour ma chambre. Pas de chance, avec la clim à fond, la couette va terriblement me manquer durant la nuit suivante, mais je ne le sais pas encore…

salon


cuisine











J’essaye de me détendre, me connecte brièvement pour rassurer le monde entier sur ma survie (tout du moins mes contacts facebook), et discute un peu avec le groupe de canadiennes.
Cette nuit, donc, je dors mal, avec ce mix de froid, de décalage horaire et de baisse de moral dû au changement. Vers 5h, je m’aperçois que dans le lit voisin, Emanuela est elle aussi réveillée. Nous débutons notre première vraie discussion, qui me laisse à penser que je suis plutôt bien tomber avec cette fille.


La formation, les réunions, les paperasses, sont le programme pour les deux prochains jours. Je vais troquer cette grasse matinée ratée contre une excursion au Wallmart.


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