#4 : Ce soir on danse (mais pas au Naziland)...

5 juin, 23h03


Je sais que certains vont se dire qu’elle finissait tôt, cette party. Le fait de commencer ma journée demain à 7h, avec l’effet jet-lag qui commence à toquer à la porte, ça compte.
A 19h, j’attends devant chez Yann, qui m’avait donné rendez-vous, mais son colloc m’informe rapidement que l’intéressé n’est pas là. Tant pis, je file courageusement à la fête, seule. Une file d’attente plutôt importante se divise en deux : l’une va vers le buffet, l’autre vers un pavillon où on peut prendre une photo avec je ne sais quel personnage d’un cartoon inconnu au bataillon (un canard bleu, semble t’il). Je dois probablement réviser mes connaissances Disney, mais pour l’heure, je suis plus tentée par une part de pizza que par la queue archi-longue d’amateurs de volaille turquoise…


Je dois l’avouer, quand ils font une « welcome party », ils ne font pas semblant. Sur une large pelouse, on distingue la tente du DJ, puis un espace assez vaste alloué à la danse, suivi d’une rangée impressionnante de tables. Les cast members affluent, je ne sais pas combien nous sommes, des centaines…  Le buffet distribue sans relâche des dizaines de pizzas et des sodas. Plus loin, un stand propose un mini quiz sur la sécurité (tiens, tiens) pour faire gagner des boîtes de pansements (wtf ?). La soirée dansante est lancée par le DJ via un concours de hoolahoop, ça ne s’invente pas. J’observe la foule avec attention, étonnée par les looks parfois whatthefuck qui en ressortent. On est chez Disney, donc pas de punk ou de hippie, en revanche, des serre-tête Minnie à tout va, des sacs Roi Lion, et un mémorable t-shirt Power Ranger vert. Certains se baladent avec leur uniforme de boulot, ils n’ont peut-être pas pu se changer en route. Etonnant aussi, le nombre de personnes qui s’est motivé à venir en dépit de la pluie fine qui tombe depuis ce matin et gâche un peu le côté festif mais pas de beaucoup (quant à moi, je me sens quand même arnaquée, sur ce coup-là, c’est pas sensé être le Sunny State ?).


Alors que je discute avec un groupe d’américains, Yann arrive enfin, en compagnie de son colloc (il avait mal géré son timing pour revenir du Wallmart). Un peu plus tard, c’est Paulo qui apparaît, avec deux autres français, Florian (que j’ai croisé hier à l’aéroport) et Sandra. L’ambiance monte sur la piste et j’hésite à continuer de bavarder ou à partir danser. Le colloc italien de Yann saisit ma main lorsque retentit « Single ladies » de Beyoncé, et je ne résiste pas.

Je me trémousse un peu, mais ne suis pas trop d’humeur dansante, surtout lorsque la playlist s’oriente soudainement vers des musiques latines. Et j’ai troué une de mes chaussures, alors avec la pluie et la pelouse trempée, c’est moins drôle.

Je rejoins ma table. Paulo et Florian sont devenus plus bavards après quelques parts de pizzas, et j’aime bien Sandra, qui a un faux air de Jennifer Lawrence. Les garçons semblent s’interroger sur le pourcentage de cast member gays. Je leur expose que, pour ceux qui ne portent pas de débardeur fluo échancré, on peut étendre le doute sur ceux qui se sont levés d’un bond sur les premières notes de « Wannabe » !

Nous discutons encore une petite heure avant que je ne me décide à rentrer, suivie par ma nouvelle camarade qui habite aussi Vista Way.


Mes collocataires sont toutes présentes, exceptée Emanuela. Nous parlons de l’organisation de notre foyer, puis dévions un peu sur nos goûts musicaux et je me découvre une passion commune avec Mallory, une des canadiennes, fan de comédies musicales. Je ne m’attarde pas, rédigeant à la hâte ces lignes et une liste de choses à acheter qui ne cesse de s’allonger depuis ce matin.


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