#4 : Partir un jour

24 mai, 9h04

Bordel. Dans tous les sens du terme. Ma chambre a des airs apocalyptiques alors que je tente de trier et emballer mes affaires selon les trois catégories suivantes : ça rentre en France, ça reste en Floride, et pourquoi ai-je ce truc ?...

Drew est revenu à la charge cette semaine. Je ne peux pas refuser sa compagnie, surtout parce que je ressens toujours beaucoup à son égard, mais je décline toute idée de nous remettre ensemble tant qu’il n’est pas clair qu’il peut changer. Ou qu’il veut changer. Pas seulement dans ses paroles mais dans ses actes.

Dernière ligne droite avant le départ, il me reste un peu de paperasse à gérer, et j’ai chopé un rhume, ce qui est complètement stupide vu le temps qu’il fait. Je ne réalise toujours pas que je dois partir, il serait temps tout de même…

4 juin, 20h54

J’ai eu une longue période sans écrire, non pas qu’il ne se passait rien, mais justement l’inverse. L’ivresse du départ, dira t’on. Comme on pouvait s’y attendre, il y a eu des célébrations, et des larmes.

Ce que je retiendrais tout particulièrement ? Difficile à dire. Une sympathique soirée crêpes. Une après-midi films entre copines. Un dîner entre collègues après le traditionnel lancer de chaussures (oui, c’est une tradition, qui réclame que l’on jette ses pompes de travail dans le lac, le dernier jour). La célébration au pavillon a elle aussi été mémorable, avec beaucoup de gens, des anciens managers venus pour l’occasion, et j’ai bien évidemment fondu en larmes, honorant ainsi mon rôle de seule fille du groupe.

Et après, me direz-vous ? A la suite des récents évènements, je réside désormais à moitié chez Drew, et à moitié chez sa mère. C’est autant une question de précaution, que de réel désir de mieux connaître sa famille (en dépit des liens curieux qu’il maintient avec cette dernière). En ce qui concerne le principal intéressé… Drew est en effet en phase de changement. C’est assez notoire. On n’est pas encore au stade du « happily ever after », mais il essaye. J’essaye d’être optimiste quant à une suite, après mon retour en France, mais son instabilité m’empêche de pouvoir vraiment me projeter et espérer.

La priorité est de profiter de mes 6 semaines de vacances. Surtout avec l’incertitude qui suivra cette période. Le week-end dernier, karaoké, ciné,

ballade à Magic Kingdom ( l’occasion de tester la a nouvelle attraction, le train des 7 nains), et Hollywood Studios pour l’évènement annuel sur Star Wars (avec rencontre de Darth Vador, et première fois à bord de Toy Story Mania et Rock n’ Rollercoaster).

Belle-Maman m’a déjà emmenée en virée shopping, en visite sur un site appelé Leu’s Garden, et déjeuner chez Cheesecake Factory. J’ai à ma disposition un piano, et ma propre chambre et salle de bains pour la première fois depuis longtemps. 

Et ce soir, je suis sur la plage du Yacht Resort, attendant que Lisa finisse son shift. On va à une séance ciné « sous les étoiles ». C’est stupide, mais ça me fait quand même un petit quelque chose d’apercevoir dans le fond les fusées de « Illuminations ». Cet endroit va me manquer. Enfin, quand je serai vraiment partie…

Ps : nouveau pote et nouvelle couleur de cheveux !