#3 : You and me could write a bad romance


Day 47 : à bord du train régional n°883 – 8h34

Nos trois derniers jours à Bangkok nous ont permis de souffler un peu, siestes/films/pique-nique, incluant une excursion  sur un marché, et une autre dans le quartier Soi Cowboy, réputé pour son côté sulfureux. Cette rue, en elle-même, est assez courte, rassemblant des bars à danseuses dont un spécialisé dans les ladyboys. Dès la station de métro, le ton est donné, avec une dizaine d’échoppes proposant des sextoys ou du viagra. Sur Soi Cowboy, je suis décontenancée. Il y a plus d’éclairages multicolores que pour la parade de nuit à Disneyland… Dans l’allée l’ambiance est joviale, moins trash que ce que j’avais imaginé. Il y a des jeunes femmes en sous-vêtements un peu partout, alpaguant de manière très directe les hommes occidentaux esseulés. Mon étonnement vient de leur très grand nombre, et du fait qu’elles semblent pratiquement toutes faites sur le même modèle, plates et lisses, avec des corps de pré-adolescentes. Les seules qui se distinguent sont au fond de la rue, un bar avec des jeunes femmes aux courbes charnues, et le club spécialisé en ladyboys.
Aux tables des établissements aux alentours, je constate avec un léger écoeurement que 99% des hommes s’offrant les services de ces hôtesses sont la caricature même du touriste bedonnant/chauve/vieux, arborant fièrement leurs bananes, leurs fausses dents et leur compagne du soir qui leur caresse la cuisse avec une feinte passion.
Je suis un peu mal à l’aise de me trouver là avec Cyril, qui lui virevolte gaiement le long de la rue en brandissant son appareil photo. Je ressens une curieuse insécurité, non pas par pudibonderie, mais peut-être que je n’étais pas dans le bon mood pour une telle soirée.


Pour partir sur une note plus positive, je me suis rendue dans un salon de beauté. Pour une somme avoisinant les 15€, je bénéficie d’une épilation, d’un soin visage et d’un massage suédois de 30 minutes. Encore une fois, j’aime ce pays. Pour le soin visage, les étapes sont en tout point similaire à ce que l’on peut rencontrer chez nous. A quelques détails près : la partie peeling, avec un produit acide ? On vous frotte des morceaux d’orange sur la peau. Pour l’hydratation ? Des lanières de concombre… Quant au massage, il est aussi douloureux que relaxant.

Je retrouve Cyril pour dîner dans un restaurant proposant du barbecue : on choisit son poisson dans la glacière, il est vidé et mariné sur le champ, puis cuit longuement sur la braise (j’en avais testé une version absolument délicieuse à Krabi, où la moitié de la cuisson se faisait en papillote). Ce n’est pas le plat le plus pratique du monde à manger, mais c’est tellement bon…

Réveil à 5h ce matin pour intercepter l’unique train quotidien qui part sur Pattaya. C’est une ville qu’on m’a chaudement recommandé… de ne pas visiter. Les avis divergent, évoquant une ville sale et scabreuse autant qu’une jolie station balnéaire. Nous verrons cela…

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