20 juin, 9h18
Nous commençons hier par une formation supplémentaire pour la vente des
vins. C’est définitivement quelque chose qui me manquait, puisque je n’y
connais rien… Après cette interlude « cépage et autres
caractéristiques », nous prenons nos positions.
Je me retrouve à la parfumerie Guerlain. Les postes en parfumeries, dans
le pavillon, sont généralement les moins épanouissants, puisqu’il y a déjà les
représentants des marques qui sont là pour parler des produits avec les guests…
A moins de s’y intéresser. Je n’y connais rien, là aussi, mais les dénommées
Marcia et Norma s’empressent de me vanter les mérites de « Orchidée
impériale » et « Terra Cotta » (ça fait un peu penser à
Panacotta, non ?)…
Je gratifie la foule de visiteurs de « bonjour » chaleureux et
de sourires me rappelant ma période miss ronde… Tout se passe bien, les
passants répondent d’un air amusé, certains viennent me poser des questions sur
le parc ou sur la France, et la grande majorité des dames se laissent
convaincre d’essayer un parfum avec l’un des représentants.
C’est là que je vais avoir un aperçu de combien ce boulot comporte
d’inattendu… Un charmant jeune homme, entre 20 et 25 ans, entre dans la
boutique, suivi de ses parents, semble t’il. Nos regards se croisent, je lui
souris, il répond à mon sourire, et alors que je lui sors mon laïus de bienvenue,
il continue de sourire sans répondre, traverse le magasin en me jetant des
regards furtifs, mais toujours en souriant… On dirait une technique de drague
super bizarre… Les trois guests ressortent, le garçon me sourit une fois de
plus… Je vois la famille s’arrêter à quelques mètres de la boutique, et la mère
rebrousse chemin. Elle s’approche de moi et me prend la main. Son accent évoque l’Amérique du sud.
« Dear, I’m sorry about my son, and he’s sorry too. He didn’t reply
but he didn’t want to be rude, that’s because he’s deaf. But he said he finds
you seem very nice and pretty. Thank you”.
Je balbutie un “yourewelcomethankyoutoo”,
la regarde s’éloigner, alors que son fils sourit toujours, derrière la vitrine.
Et je me sens complètement ridicule avec cette larme inopinée qui coule sur ma
joue.
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