VID#5 - 13. Crazy stupid love

28 décembre, 22h28


Je pense que ce soir, il est bon de faire une petite parenthèse sur un thème pertinent. Les ex.

Youhou, je vous entends d’ici trépigner de bonheur. 
Je fais une parenthèse à ma parenthèse suite à une réflexion d’une de mes lectrices. On est d’accord que cet épisode VID#5 est pour l’instant loin d’être aussi rock n’roll que prévu. C’est l’Australie, quoi, la terre promise des surfeurs aux cheveux longs…
Je suis vraisemblablement trop mièvre pour devenir trash, mais j’estime avoir perdu quelques points à mon test de pureté (le dernier que j’avais fait, c’était en Thaïlande, et je battais C à plate couture… bon, ok, je le battais de quelques points seulement).

On notera dans la liste de mes exploits :
-bain de minuit topless pour émoustiller mon séduisant collègue (putain, on avait dit pas les collègues)
-douche impromptue avec ma pote allemande (non, ça n’a pas viré au frottage de dos lesbien, mais dans l’absolu, je ne prends pas de douche avec mes copines d’habitude, c’était donc assez étrange en soi).

Tout ça pour dire que je me sens modérément frivole, et que c'était plus évident pour moi de me rattacher à une personne (E) que de tester indéfiniment mon pouvoir de séduction (même si de ce point de vue là, mon ego va plutôt bien, merci).

Mais revenons-en à nos moutons. Ex.
Une des phrases que j’ai le plus entendu dernièrement, c’était « il y a une raison pour laquelle un ex est un ex ». Mouais.


Bon, prenons le cas du dernier en date. 7 semaines de relation, et j’avais mis 6 semaines à arrêter de paranoïer sur le thème « nonmaisilveutjusteunplancul »… C’est con, au final, puisque ça s’est terminé au moment où je ne m’y attendais plus. Soyons honnête, je l’aimais beaucoup. J’ai dit beaucoup. Non, je ne tombe pas éperdument amoureuse à chaque fois.


E avait beaucoup de qualités, des yeux absolument magnifiques, un rire contagieux, et en fait, je crois qu’en premier lieu j’avais craqué tout simplement sur le prénom (et vous savez combien j’aime les prénoms bizarres…).

Dans un second temps, c’était troublant d’avoir quelqu’un qui non seulement était gentil, même super gentil, mais qui était même vaguement aussi culcul que moi (sachant que je peux postuler pour le titre national). Ca n’a l’air de rien comme ça, mais humainement, tu es obligée d’être vulnérable quand tu passes d’un mec qui te traite de putain de cafard avant de t’endormir, à celui qui te murmure « bonne nuit beauté » (et ça rend encore mieux en anglais). Nous reviendrons sur D, le seul et l’unique, dans quelques lignes.


Non, le vrai hic, c’était que cette simplicité instantanée, cette connexion totale, cette plénitude, je ne les ai ressenti que deux fois dans ma vie. Il y a eu E, et il y a eu C.

Compte tenu des décisions prises la première fois, on peut estimer comme une bonne nouvelle l’avortement de la seconde. Et n’oublions pas les erreurs de jugement plus profondes, du genre cette lettre entre C et E… D.


Une pensée émue pour lui ce soir, alors que je lui adresse un mail pour la première fois en … 4 mois. Non qu’il me manque, mais il a encore des affaires à moi en sa possession, et j’aurai aimé les récupérer. Peut-être même qu’il est assez heureux en ce moment pour éviter tout drame ou complication quant à ma simple requête.

Ok, scepticisme.
Nous verrons bien.
Je ne souhaite guère parler plus en profondeur de lui.

Bref, on en revient au problème de fond. Ce moment où je dois me faire violence pour ne plus contacter sous des prétextes bidons le dernier ex en date. Ce moment où une voix dans ma tête me demande, quel masochisme te pousse à le stalker sur facebook ? Es-tu débile à ce point ? Est-ce que ça n’enfonce pas le clou de voir qu’il t’a remplacée au bout de 10 jours ? Ouais, elle est jolie, mais euh, 10 jours, ça ne fait pas de lui un connard ?

Ce moment, aussi, où j’essaye de me rassurer par le classique « si c’était si magique que ça, il va revenir ». Ouais, ou pas. De toute façon, même s’il revient, faut pas, c’est trop tard. Mon pote M dit que reprendre un ex, c’est comme ravaler son vomi. M, mon poète préféré.


En fait, même s’il n’a pas été exactement un modèle de tact, E avait raison sur le motif de la rupture : c’est PARCE QUE c’était bien que je m’attachais, et ohmondieu on sait très bien comment ça se passe quand je m’attache. Trois mois de plus et j’aurai commencé à questionner le bien-fondé de mon installation définitive en Australie… Une riche idée. Le bout du monde. Donc, reconnaissons humblement, E est un type perspicace. Ca ne le fera pas revenir, et ça n’est pas plus mal. A sa décharge, aussi… Je ne peux aussi m’en prendre qu’à moi, à choisir des mecs qui ont l’âge de ma petite sœur. Ouch.

Conclusion : D est un ex parce que c’est un connard. E est un ex parce que, bah c’était bien mais on n’avait rien à faire ensemble, parce que pas les mêmes envies/objectifs/tortue ninja préférée. Ce qui est un peu triste, mais qui laisse la relation ouverte à autre chose.
Mais quoi, me direz-vous ?


J’ai la chance d’avoir de supers ex. En fait, quasi tous sont devenus de bons potes, et par là j’entends, pas des gens que j’espère reconquérir dans une nuit d’ivresse et de désespoir. Prenons Flo, par exemple. Le meilleur ex du monde. Quand je suis revenue des US, il m’a hébergée, offert un putain de bon resto, plus une soirée festive avec ses potes sur les quais de Seine. Tout ça sans aucune expectation de faveurs sexuelles. De manière plus générale, il m’a présenté des personnes différentes, il m’a aidé à voir les choses sous un angle nouveau, encore aujourd’hui d’ailleurs.
Des fois, donc, les ex, c’est cool.



Et il y a ce cas où tu ne sais pas tellement pourquoi ton ex est un ex. Tu ne sais pas pourquoi tu compares chaque mec que tu rencontres à ce qu’il a été dans ta vie (les comparaisons, c’est mal). Tu ne sais pas pourquoi après tout ce temps, sa voix, ou le fait de prononcer son prénom, te troublent encore. Tu ne sais pas si tu vas le revoir, si tu dois le revoir, où, quand, comment (ça n’aide pas d’être en voyage au bout du monde, probablement). Au final, pour quelqu’un que tu penses connaître par cœur, ça fait beaucoup de choses que tu ne sais pas.


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