Rêve#2 : Day 17 & 18


Day 17 et 18 : It's up to you, NY, NY

Toute motivation m'a quittée de manière définitive, en dehors de mon intérêt pour les musicals. Je décide donc que je passerai mes deux derniers jours de vacances dans l'animation constante de Time Square.

Première étape, trouver un show. Deuxième étape, trouver un ticket. En fait, l'un ne va pas sans l'autre, car je suis complètement déchirée par le choix des différentes pièces jouées ici : Phantom of the opera ? Wicked ? Très tentée, mais je peux les voir à Londres. Evita ? Ricky Martin est-il vraiment bon ?... How to succeed ? En imaginant très fort que Nick Jonas n'est pas le rôle principal ?... Je commence par acheter un billet à tarif réduit pour Ghost en matinée. J'aime l'affiche, et je suis sûre de pouvoir suivre l'histoire grâce au film. A 14h je découvre donc le Lunt Fontanne Theatre, un très bel endroit qui harmonise des teintes or, bleu roi et blanc cassé, avec des dorures et des lustres un peu partout. Je suis placée en balcon, quatrième rang centre, ce qui me semble d'abord un peu loin, mais qui permet en fait de vraiment bien profiter de la mise en scène. Ce spectacle est une vraie réussite. Les chansons fonctionnent à merveille, y compris une fabuleuse version acoustique de "Unchained Melody". Les effets visuels sont à couper le souffle, jouant sur des écrans amovibles en plusieurs dimensions. Je reste perplexe par la représentation du fantôme, ingénieuse, inventive : le comédien passe VRAIMENT au travers d'une porte, dont on est sûr que c'était une vraie porte quelques minutes avant. Bref : c'est beau.





La journée n'est pas finie. Je fais un peu le tour du quartier pour la énième fois, et je croise par hasard Corbin Bleu (High School Musical).



Je me laisserais bien tenter par son spectacle demain, d'ailleurs... Pour ce soir, je me procure un billet pour Evita (Ricky Martin got me). Le théâtre Marius se trouve à l'intérieur de l'hôtel Mariott à Time Square. Cette fois-ci je suis à l'orchestre au douzième rang (je dirai presque heureusement, vu le prix du billet même en tarif réduit). Que dire sur ce show ? La scénographie est à vrai dire largement en dessous de ce que j'ai vu jusqu'à présent. On peut même dire que tout est basé sur la présence de Ricky Martin, présent dans tous les tableaux en tant que narrateur, et la charmante comédienne qui joue Evita. Sa voix puissante me rappelle un peu celle de Lea Michele dans Glee. Ricky ? Plutôt bon, je ne comprends pas 100% de ce qu'il dit avec son accent bizarre, mais il faut reconnaître qu'il se débrouille sur les chorégraphies. Il est assez petit, en vrai, soit dit en passant. Les tableaux sont sympathiques, mais un peu "classiques" peut-être.



Le spectacle se termine et je décide de tenter ma chance pour faire dédicacer mon programme par l'illustre Ricky. Je constate vite que trois cents personnes ont eu la même idée, heureusement que je suis sortie rapidement de la salle. Le latin lover se fait attendre pendant vingt minutes, le temps pour la rue de se remplir de fans, qui brandissent des drapeaux d'Argentine, d'Espagne, ou aux couleurs de l'arc-en-ciel, et empêchent les voitures de circuler. Je ne sais trop comment, je parviens à tendre in extremis le programme à hauteur de son marqueur. Je dois avoir de la chance... Il a dû en signer une dizaine seulement avant de s'éclipser dans la voiture qui l'attend. Je rentre chez Katherine, contente de ma journée.



Dernier jour à NYC : c'est reparti pour une ballade palpitante dans le même secteur. L'animation est telle qu'on n'a pas vraiment aucune sensation d'ennui. Ce matin, j'assiste à une sorte de cours de gym et à une opération de promotion pour un tour opérateur d'Abu Dabhi qui offre un thé et des tatouages au henné...





J'ai beau marcher longtemps : le truc qui me semble impossible à trouver dans cette ville ? Des timbres... Tant pis, je ne posterai pas ma collection de cartes postales.



Après mon lunch chez Mc Do (où je songe à lancer une pétition en France pour avoir ce "Angus Mushroom and Swiss" nous aussi), je passe au Hirtsfield Theatre, observer les fans de Nick Jonas, tenter de comprendre et de m'imprégner de cette ambiance de manière objective pour mon livre. Le gars de la sécurité arbore fièrement l'ancien t-shirt du spectacle, celui avec Daniel Radcliffe. Alors que je discute avec lui, il m'explique qu'il est très fier de marquer sa préférence pour Dan, et qu'il comprenait davantage l'engouement des fans à l'époque où c'est lui qui avait le rôle. Et moi donc !

La mission suivante consiste à participer à une "lottery" pour obtenir des billets à tarif préférentiel. Plusieurs théâtres proposent cette opération, le souci étant qu'ils exécutent le tirage à la même heure, et qu'évidemment, le nombre de places est plus que limité. Je tente "Godspell" après un coup d'oeil inquiet à la file de deux cents personnes qui patientent pour "Wicked". En attendant, je discute un peu avec Lindsey, qui est en quelque sorte l'interlocutrice spécialisée sur ce spectacle, dépêchée par la production pour accueillir les jeunes spectateurs, les orienter, leur proposer des jeux-concours et des promotions. Je suis bluffée par ce qu'elle m'apprend et les méthodes de communication impressionnantes qui entourent ce spectacle : aujourd'hui, en plus de la lottery, une offre a été mise en place pour permettre aux plus jeunes et moins fortunés d'assister à la pièce, un "pay your own age" valable pour les trois cents premiers spectateurs à venir au guichet. Soit, tu as 15 ans, tu arrives au guichet avec ta pièce d'identité, tu payes 15$ pour un billet qui en vaut normalement 120 ! Plutôt cool, et efficace, à en juger par la file compacte qui attend depuis plusieurs heures devant le guichet.

Finalement, je suis bien tirée au sort, et parmi les premiers, ce qui me laisse le choix pour la place. Je fais confiance au caissier, n'étant pas sûre de comprendre ce qu'il m'explique sur les fameux "front row pillows". Je vais découvrir une petite heure plus tard qu'en effet, il s'agit bien de "coussin de premier rang". La scène est une grande plate-forme circulaire, au centre de la pièce, un peu comme une piste de cirque mais surélevée d'une cinquantaine de centimètres. Les places "coussins" se trouvent tout autour de cette scène, une vingtaine de gros poufs rouges. Je prends place sur le mien, émerveillée. On a l'impression d'être sur scène, c'est à la fois grisant et déstabilisant.




Le spectacle démarre, devant une salle comble dont la moyenne d'âge ne doit pas dépasser 20 ans. La plupart ont déjà vu le show plusieurs fois et chantent en choeur avec les artistes. Pas de décor sur ce spectacle, mais une mise en scène très accessoirisée, une troupe ultra dynamique, des effets efficaces (bataille d'eau, trampoline), des voix remarquables. Je ne saisis pas la totalité du texte, assez pour suivre les tableaux, mais pas suffisamment pour appréhender les paroles. Je profite néanmoins pleinement de la proximité, de l'interactivité qui règne dans ce spectacle. Comment dire... Tu es en plein spectacle, une des artistes se trouve assise sur une marche à côté de toi et elle te parle en chuchotant... L'instant d'après, cette même jeune femme chante (merveilleusement) et c'est Corbin qui a pris sa place à tes côtés, avec son visage angélique à quelques centimètres du tien... L'entracte même est une fête géante où le public peut monter sur scène, boire un jus de fruits avec la troupe. Je n'ai jamais rien vu de tel. Et j'ai un moment d'euphorie où je m'essaye aux percussions avec une des interprètes, avec cette idée fixe et magique : je suis pour la première fois sur scène à Broadway...


Je ne suis vraiment pas déçue d'avoir choisie ce show. A la sortie, j'aide une ado un peu timide à obtenir une photo avec Corbin, qui est étonamment disponible et avec qui je parle un moment (il doit penser que j'ai l'air moins folle que les autres, parce qu'il me parle en me tenant la main et me serre dans ses bras trois fois... pendant ce temps un double débat se déroule dans ma tête... a) est-il gay ? b) pourquoi n'est-il pas Zac Hanson ?!!!)


Puis je prends dix minutes pour aller dire saluer Neil, le security guy du Hirtfield avec qui j'ai discuté cet après-midi. Je lui demande de m'offrir son t-shirt en plaisantant, il s'excuse, s'éclipse et revient avec un bloc-note du spectacle à l'effigie de Dan (il demande même, visiblement très fier de sa blague, si je ne préfère pas avoir celui avec Nick Jonas... Non merci).


Du coup, quand je rentre chez mon hôte, il est super tard et je culpabilise un peu. Katherine n'a pas l'air de m'en tenir rigueur... Dernière nuit à New York. Les dernières vingt-quatre heures de mon voyage se passeront comme l'arrivée, avions et aéroports.

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