Day 41 :
Oasis Guesthouse, Kuala Lumpur, Malaysie – 16h44 Heure locale
Comme on l’imagine,
je suis un peu fatiguée après cette nuit mouvementée. Le bus, c’était long. Une
dizaine d’heures après Hatyai. L’arrêt à la frontière a été plutôt rapide, la
pause dîner également, vu que le chauffeur nous a trouvé une station qui
stoppait son service repas à 22h (nous y sommes arrivés à 22h10, pas de chance !).
J’ai dormi
tant bien que mal, entrouvrant les yeux aux différents arrêts pour avoir un
aperçu de la Malaysie by night. De ce que j’en ai vu, ce pays mériterait une
bien meilleure réputation. L'architecture des villes parait assez sympathique et intéressante... Mais de nuit, difficile de se faire une idée précise.
Il est cinq heures, Kuala Lumpur s’éveille et moi aussi, enfin, un peu. Je partage un taxi avec un couple rencontré dans le bus, histoire de diviser les frais, d’autant plus que le chauffeur se gave un peu au vu de la distance à parcourir. Je ne rechigne pas, peu téméraire à l’idée de me promener seule avec mon énorme sac à dos dans une ville inconnue… La première guesthouse que j’avais sélectionné, dans le quartier cheap et touristique de Chinatown, affiche complet. Un homme « louche » (mal rasé, vieux et chauve) m’accoste dans la rue, et me dit qu’il en connait une très bien, à deux rues de là, avec de la place en dortoir… Tout semble fermé aux alentours, je suis donc, à distance raisonnable, l’homme en question. Son ami le réceptionniste, tout aussi mal rasé, vieux et chauve, m’indique les tarifs (convenables), un lit dans le dortoir (spacieux), la cuisine et la salle de bains (propres), et une table où ils servent un petit déjeuner frugal mais gratuit. Ils n’étaient donc pas si louches que ça…
Il est cinq heures, Kuala Lumpur s’éveille et moi aussi, enfin, un peu. Je partage un taxi avec un couple rencontré dans le bus, histoire de diviser les frais, d’autant plus que le chauffeur se gave un peu au vu de la distance à parcourir. Je ne rechigne pas, peu téméraire à l’idée de me promener seule avec mon énorme sac à dos dans une ville inconnue… La première guesthouse que j’avais sélectionné, dans le quartier cheap et touristique de Chinatown, affiche complet. Un homme « louche » (mal rasé, vieux et chauve) m’accoste dans la rue, et me dit qu’il en connait une très bien, à deux rues de là, avec de la place en dortoir… Tout semble fermé aux alentours, je suis donc, à distance raisonnable, l’homme en question. Son ami le réceptionniste, tout aussi mal rasé, vieux et chauve, m’indique les tarifs (convenables), un lit dans le dortoir (spacieux), la cuisine et la salle de bains (propres), et une table où ils servent un petit déjeuner frugal mais gratuit. Ils n’étaient donc pas si louches que ça…
Je me change,
vite fait, hésitant entre une sieste ou une excursion à la station de bus pour
m’enquérir de suite des possibilités pour rejoindre Bangkok. Je suis
interceptée par un voyageur, français lui aussi, un peu surpris de trouver
quelqu’un dans la salle commune à cette heure matinale. Explications données,
nous nous attablons pour le petit déj. Nous échangeons des anecdotes, lui plus
que moi avec son expérience de huit ans de voyage… Selon lui, les coins sympas
à Kuala Lumpur sont l’aquarium (ouais, bof, après le snorkling) et deux parcs,
à l’ouest de la ville, l’un avec des orchidées et l’autre avec des papillons
(impression de déjà-vu à Chiangmai). 
Je file à la
station de bus, réserve un aller pour Hatyai (impossible de booker pour
Bangkok, je dois faire le voyage en deux fois). 
Il est tôt… Je décide de profiter de ma journée, je dormirais plus tard. Tiens, si je prenais un bus ? Je monte à bord du premier que je croise, et au chauffeur qui demande où je me rends, je réponds que je ne sais pas. Il a l’air de trouver ça très drôle, et quand je lui explique que selon moi, c’est le meilleur moyen de découvrir la « vraie » ville, je sens que j’ai marqué un point. Le gars m’adresse un sourire partiel (ce qui signifie ici qu’il lui manque une ou deux dents), demande si je lui fais confiance, et je suis bien obligée de répondre « oui » (mon cerveau se fendant d’un « euh, peut-être »). Il me dit donc de m’installer sur le siège à côté de lui, et qu’il va me montrer la vraie ville. Il baragouine je ne sais quoi au contrôleur (je comprendrais plus tard qu’il m’a désignée comme son « invitée » et que je ne paierais pas ma course, ... et ce même après qu'il ait découvert que je n'étais pas célibataire...).
Il est tôt… Je décide de profiter de ma journée, je dormirais plus tard. Tiens, si je prenais un bus ? Je monte à bord du premier que je croise, et au chauffeur qui demande où je me rends, je réponds que je ne sais pas. Il a l’air de trouver ça très drôle, et quand je lui explique que selon moi, c’est le meilleur moyen de découvrir la « vraie » ville, je sens que j’ai marqué un point. Le gars m’adresse un sourire partiel (ce qui signifie ici qu’il lui manque une ou deux dents), demande si je lui fais confiance, et je suis bien obligée de répondre « oui » (mon cerveau se fendant d’un « euh, peut-être »). Il me dit donc de m’installer sur le siège à côté de lui, et qu’il va me montrer la vraie ville. Il baragouine je ne sais quoi au contrôleur (je comprendrais plus tard qu’il m’a désignée comme son « invitée » et que je ne paierais pas ma course, ... et ce même après qu'il ait découvert que je n'étais pas célibataire...).
En guide
passionné, mon chauffeur commente tout, avec un anglais approximatif mais
suffisant. Nous traversons le quartier de la gare centrale, Little India, la
zone des centres commerciaux, la zone universitaire… Quand nous terminons cette
ballade, il refuse le pourboire que je voulais lui donner. Je reste dans le bus
pour retourner dans le plus grand centre commercial qu’il m’a indiqué, le
Megamall. 
En effet, c’est
immense. Comme souvent, le rez-de-chaussée est consacré aux stands de
nourriture, je m’y promène, et c’est marrant mais nettement moins qu’avec
Cyril. Je déjeune en achetant à droite et à gauche des pâtisseries « locales »,
je craque notamment sur un dessert à base de mousse de marrons (première fois
que j’en vois depuis mon départ, je n’ai pas pu résister). Il y a aussi un
gigantesque cinéma, mais là encore, les films qui me tentent sont des choses
que j’aurai bien vues avec mon compagnon… Pas motivée par l’essayage de
vêtements que, de toute façon, mon budget limité et le contenu de mon sac ne me
permettent pas. Je dépense tous mes « ringgit » malaysiens en denrées
alimentaires, sachant que je n’en avais pas non plus retiré énormément. 
J’avais un
peu peur que ma tenue ne soit déplacée (une majorité écrasante de malaysiennes
portent le voile intégrale), mais dans un centre commercial envahi de touristes
japonais en ce samedi, je suis totalement décente. 
J’ai regagné
la salle commune à l’Oasis guesthouse dans l’espoir d’y croiser d’autres
voyageurs solitaires, mais ceux qui s’y trouvent sont plongés dans le
visionnage d’un navet, peu enclins à débuter une conversation. Je ne le déplore
guère, la moyenne d’âge semblant friser les 50 ans… 
Edit - 17h50 : Une pluie torrentielle s'abat sur la ville en ce moment. Le navet diffusé à la télé est de plus en plus mauvais, et maintenant je suis bloquée devant !
Edit - 17h50 : Une pluie torrentielle s'abat sur la ville en ce moment. Le navet diffusé à la télé est de plus en plus mauvais, et maintenant je suis bloquée devant !
 
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