#3 : I am the passenger and I ride and I ride


Day 42 : Frontière Malaysie/Thaïlande – 17h12/16h12

Je viens de passer les deux postes de douane avec succès, et avec le regard suspicieux de l’agent côté thaïlande (« hotel in Bangkok », ça ne lui convenait pas comme adresse… Heureusement que j’avais gardé l’adresse du resto chez Jenny où Cyril m’a emmenée à mon arrivée).

La traversée de la Malaysie, by day cette fois, fut longue mais intéressante. Je confirme mon impression de l’aller sur ce pays qui semble beau et plus aisé que son voisin : même les logements les plus pauvres ont une certaine prestance, et que dire des résidences des quartiers riches… Il y a aussi énormément de centres commerciaux, d’annonces publicitaires en anglais. L’architecture des bâtiments évoque le mélange des cultures arabes, occidentales et asiatiques. Et évidemment les paysages font aussi la différence, avec notamment des falaises gigantesques, aux couleurs très affirmées, parfois blanches, parfois d’un rouge sang surprenant (mention spéciale à la ville qui s’appelle Ipoh, à deux heures au nord de Kuala Lumpur).

J’ai pris le bus tôt ce matin, l’esprit encore embrumé de ma soirée d’hier. La pluie a cessé vers 18h et seule dans le dortoir, j’envisageais une soirée morne et solitaire. Par acquis de conscience j’ai eu envie de visiter la terrasse sur le toit avant d’aller à la recherche de mon diner. Bingo, c’était là que se cachaient les gens cool. Je fais la connaissance de Adriaan (Hollande) et Pascal (Suisse allemande), qui me proposent de les rejoindre ici après manger pour boire un coup.
De nuit, la ville est plus jolie, à l’exception de Pentaling Street, prétendument équivalent touristique de la Kaosan de Bangkok, que je trouve ici surpeuplée, étroite et sans ambiance. Je chope un cornet de frites au passage, seule dépense que me permet encore mon budget en ringgit, m’éloigne un peu pour observer l'éclairage du marché central, puis retourne sur le toit de ma guesthouse. Les garçons sont là, accompagnés de Corinne, la copine de Pascal. Il y a un second groupe sur une autre table, de voyageurs plus âgés. Mon niveau d’anglais s’améliore considérablement après quelques gorgées de vodka offertes par Adriaan. Nous avons la surprise d’assister à un très joli feu d’artifices (pour lequel j’essaye d’utiliser l’option de mon nouvel appareil photo, sans grand succès). 












La discussion est très agréable et variée, abordant les voyages, nos pays d’origine, nos goûts musicaux, notre conception des relations de couple. Je suis assez vite charmée par la personnalité de Corinne, sa manière d'évoquer ses sentiments, et la sincérité évidente qu’elle dégage.


Quand je m’interroge sur l’heure, il est près de 2h du mat, et je n’ai pas fait mon sac. Je retourne à mon dortoir, boucle mon sac à dos, et essaye de dormir un peu.




Il me tarde d’arriver à Bangkok, surtout avec ce trajet qui n’en finit plus. Encore 14 heures.

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