31 octobre, 23h24
Je m’étais un peu
montée à la tête avec cette célébration de Halloween, mon premier en terre
étasunienne, mais un peu à l’image du 4 juillet, je range de côté mes idées de
fête à outrance. Il y avait bien une sortie de groupe ce soir downtown, mais
entre le taxi et l’entrée (block party avec concours de déguisement), ça
revenait très cher, et je suis d’ouverture demain matin. On va éviter d’y aller
avec seulement 4 heures de sommeil au compteur, surtout après cette semaine où
je n’ai pas vraiment eu l’occasion de me reposer.
Mardi soir, Drew
passe me chercher. L’idée de base était de passer le mercredi/jeudi ensemble
(je bossais à 15h aujourd’hui) et d’aller jusqu’à Miami, mais avec son souci de
voiture, mauvais plan. Au final, on transforme ça en journée farniente, avec
une expédition courses, un film, et un zapping entre des émissions diverses et
variées (match de baseball, jeopardy, et un talkshow dont j’ignore le nom mais
c’était marrant). Etonnamment, c’était aussi nos « 1 mois » (omg, que
je me sens mièvre d’écrire cela), et j’ai du mal à réaliser que le temps ait pu
passer si vite. J’ai l’impression que c’était il y a 10 jours.
Depuis que je l’ai
rencontré, j’ai une telle impression de sérénité… Un moment simple peut devenir
grisant, en particulier tout ce qui touche à la musique. Il peut être un
partenaire complice quand nous rentrons, de nuit, les vitres baissées et la
radio à fond (« Call me maybe » et «Wrecking ball », ça crée des
liens). Il sait être drôle, presqu’enfantin, et soudain, devenir sérieux,
profond, infiniment plus mûr que ne le laisseraient supposer ses 23 ans. Et il
a ses vagues de romantisme, impromptues, quand il me chantonne une ballade
issue de « Phantom of the opera », ou qu’il décide de faire un détour
en voiture pour que nous passions par « Lovers Lane »…
Ce matin, nous
devons passer à la banque où j’ai un petit détail à régler. Je le vois se
précipiter dans la salle de bains, tout content, et ressortir après dix
minutes, le visage couvert de maquillage. Il m’annonce fièrement qu’il est le « Joker »
de Batman, et qu’il espère qu’on ne fera pas flipper les caissières à la
banque. Ni celle de Publix, d’ailleurs, où on passe ensuite chercher du poulet
frit.
En début d’aprem,
il me dépose à Epcot, avant de partir bosser à son tour. Je m’attendais à une
énorme distribution de bonbons à l’entrée, mais que nenni. Faut croire que les
stocks étaient limités… Le parc est quasiment vide, de toute façon, et les
heures s’étirent. Il n’y a qu’à la fin de mon shift que c’est cool, quand je me
retrouve à Guerlain, pailletant avec entrain toutes les guests qui le
souhaitent.
Les représentantes
Dior nous ont amené du chocolat, Megan me glisse aussi un paquet de M&M’s
quand je lui apprends qu’il n’y avait plus rien à l’entrée, et ultime moment de
bonheur quand je sors : Norma de chez Guerlain me raccompagne jusqu’à l’entrée
et m’offre un Frozen S’mores, pour me « remercier de mon travail de la
journée ». Je suis sur le cul. Comme souvent, quand je vois combien ces
personnes ont le cœur sur la main.
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