#4 : If I can make it there, I'll make it anywhere.

12 juillet, 9h20


NYC.

C’est sans surprise que j’écris depuis Time Square, énième file d’attente pour obtenir des tickets pour un show. En l’occurrence, Rocky.

Commençons par le commencement. Après une journée de tournoi de basket, jeudi soir, je termine mon sac. Oui, vous avez bien lu, le miracle s’est accompli, je réussis à entasser toutes mes affaires dans mon unique sac à dos, dont je dois cependant avouer qu’il fait dix kilos de plus qu’à mon arrivée.


Vendredi, fort tôt, Ric nous dépose à l’aéroport. Nous partons pour ce week-end que j’ai tant anticipé, et que je veux le plus parfait possible. Le trajet jusqu’à l’hôtel fut long, mais l’établissement s’avère tout à fait correct (j’ai choisi un hôtel bien au-dessus de mes habitudes de guesthouses pas chères, pour être sûre que Drew vive au mieux l’expérience).


Soyons honnête, je ne sais pas à quoi je m’attendais… C’est la première fois que D voyage (hormis des séjour chez sa famille dans l’Ohio), et c’est aussi notre première escapade ensemble. Je voulais que cela termine de manière unique une phase de notre relation, et éventuellement que cela amorce le début d’une phase différente. Je voulais à la fois qu’il en prenne plein la vue, et à la fois lui préciser qu’il y a des milliers d’autres choses/lieux/pays à voir… De beaux projets, certes, mais j’avais oublié que même en vacances, Drew resterait lui-même. Avec la fatigue qui joue sur son humeur.

Cela dit, il s’est pour l’instant montré un compagnon de voyage enthousiaste. J’étais heureuse de le voir arpenter les rues, le regard brillant, encore plus quand nous avons atteint Time Square hier. Il me rappelle celle que j’étais il y a deux ans, ma première fois à New York, l’excitation, la sensation de découverte et de totale liberté, l’impression d’irréalité de l’endroit.


Pour la soirée d’hier, nous tentons la loterie pour « Aladdin ». Il y avait bien une réduction cast members… à 20%, pour des billets à 150$. Merci. Mais il était apparemment écrit que nous devions voir le show : je suis tirée au sort parmi un peu de plus de 200 personnes, et nous nous retrouvons dans une petite loge de deux places, niveau mezzanine, pour 30$ chacun. Le spectacle en lui-même est indubitablement appréciable : costumes, cast, musique… Je relève cependant quelques déceptions quant au rythme, moins précis que dans le film, et les effets spéciaux un peu sommaires (je suis difficile, mais après avoir mis la barre très haut avec le Roi Lion, la production sait faire des exploits, théoriquement).


Le retour en métro est en soi une épopée. Drew, pas habitué aux transports en commun, semble ouvertement inquiet, encore plus quand je réalise que je me suis trompée de ligne… Nous nous remettrons de ces émotions autour d’un superbe pique-nique nocturne, grâce à une supérette de quartier un peu coûteuse mais de qualité (raviolis asiatiques, rillettes de thon et tiramisu !).


Dans un peu plus de 48 heures, je serai à Paris.


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