Rêve#2 : Day 1



Day 1 : épuisée, mais trop excitée pour dormir... Journée consacrée aux aéroports et aux avions. Ce matin, après avoir reçu de bien touchants messages, c'est l'heure du départ. Une heure d'avion, cinq heures d'attente à Zurich, et à nouveau huit heures d'avion.







Une heure pour passer la douane et quitter l'aéroport de Newark. Le hasard (qui fait si bien les choses) a placé sur ma route Jenny Lee, chanteuse de blues émigrée en Normandie, qui m'a aidée à me guider pour la première fois dans les transports en commun newyorkais. Vu l'heure, elle me conseille de prendre un taxi pour rejoindre mon hébergement. A l'intérieur même de la ville, prendre un taxi ne revient pas si cher... Jenny m'accompagne hors du métro, à Penn Station et c'est là que mon cerveau bloque. Comment décrire une telle scène ?

On se croirait projetté au milieu d'un film ! Tout est là, les immeubles s'étendant tout autour comme des colosses, les vendeurs de hot dog avec leurs petits chariots, les taxis jaunes, les policiers noirs en uniforme, et surtout des lumières... De toutes les couleurs, ça clignotte de partout... Mon guide temporaire hèle un "cab" et me laisse à mon destin. Me voici sur la route. Chaque seconde, je me retiens de ne pas trépigner pour ne pas faire peur au conducteur du taxi, qui avait déjà l'air sceptique quand je lui ai indiqué l'adresse (je ne vais pas tarder à comprendre pourquoi).

Au fur et à mesure que nous nous éloignons du centre, nous dépassons Central Park et les rues animées pour des quartiers quasiment déserts. Nous arrivons dans Harlem. C'est toujours comme dans un film, sauf que cette fois le décor se constitue d'immeubles avec les fameuses échelles extérieures et des tribus entières de blacks habillés comme dans Street Dancer. Le taxi me dépose enfin à l'adresse : il n'y a absolument rien de noté nullepart. Non, je ne panique et m'avance vers les deux charmants blacks (toujours vêtus dans le style du quartier) qui se tiennent devant l'immeuble. Bon, en fait, je flippe grave. Le mec qui me répond prend quand même bien le temps de me regarder de la tête au pied avant de m'indiquer que ça doit être un des appartement au cinquième. J'ai envie de lui dire, mec il est dix heures, je vais pas réveiller tous tes voisins, quand même. Mais si, pas le choix ! Au cinquième, je frappe à la première porte. Une femme m'ouvre. En sous vêtements. Pour me dire que c'est la porte à côté. Youpi. Je me tourne alors vers la bonne porte. Le gars qui m'accueille est chaleureux juste ce qu'il faut. Je m'efforce de sourire en saluant Velvet, la locataire en titre, qui affiche le plus beau cocard que j'ai eu le plaisir de voir sur une nana... L'ambiance se détend légèrement, surtout lorsque je constate que l'appartement est plutôt propre et confortable.



Mes hôtes regardent une série télé que je ne connais pas en mangeant des biscuits que je ne connais pas non plus. Il faut que j'aille dormir, mes yeux insistent.

J'ai déjà l'impression d'être au beau milieu d'une aventure. Avec l'envie d'en voir plus demain. Beaucoup plus.

1 commentaire: