Day 25 :
Bus terminal 2, Phuket – 10h39
J’ai dormi
comme une souche durant le transfert Bangkok/Phuket, ne m’éveillant que pour
découvrir le lever du soleil sur l’île, dans un ciel rosé et bleu magnifique.
On pourrait trouver curieux que je le notifie et pourtant… Tout comme le ciel
étoilé, impossible à voir depuis les villes, le ciel du nord de la Thaïlande
semble d’un bleu éternellement gris, édulcoré par un mélange de nuages et de
pollution.
La recherche
d’un hébergement pose un peu souci, parce que la moindre guest house ici est
hors de prix. Dans le genre, trois fois notre budget habituel. Cyril me
rappelle que c’était prévisible, le sud est plus cher. Il part en
reconnaissance, revenant vingt minutes plus tard avec une chambre double à 400
bahts et des croissants au jambon pour le petit déj.
La chambre
est très spacieuse, mais je trouve l’hygiène un rien douteuse. Nous débattons
du programme de la journée, et surtout des jours qui viennent, car nous avons
deux impératifs de date : la fin de mon visa le 28 et la Full Moon Party
le 25. Je dois faire mon extension de visa dans les prochains jours, en passant
par la Birmanie ou la Malaysie.
Il est temps
d’aller à la plage ! L’île en propose une bonne dizaine, accessible en bus
depuis le centre où nous sommes. Nous prenons au hasard le premier bus,
atterrissons à Patong Beach, gigantesque centre touristique. La plage est
longue, surpeuplée mais terriblement tentante par cette chaleur. J’attrape un
Frozen Coca au Mcdo du coin et nous installons nos serviettes face à l’eau
turquoise. La température est idéale, assez chaude pour y entrer d’un seul
coup, assez fraîche pour apaiser de la chaleur de l’air.
Le lieu,
l’ambiance, les bras de Cyril autour de ma taille, tout cela contribue à rendre
ce moment paradisiaque. Plus encore lorsque nous nous éloignons un peu de la
foule et que ses mains glissent un peu plus bas... Nous faisons l’amour et j’ai
la sensation étrange que les milliers de gens sur la plage, à quelques mètres
de là, savent précisément ce que nous faisons.
Nous rentrons
en ville pour manger, dans un petit resto juste en face de notre guest house.
Phuket est réputée pour sa production de noix de cajou, je tente donc le
Chicken cashew nut, un délice. Le resto propose aussi des sodas maison, étonnement
bons (mention spéciale à la saveur « citron/miel »).
Pour la fin
de journée, nous marchons jusqu’au sud-est de l’île, mon romantisme échevelé me
poussant à vouloir admirer le coucher du soleil. Sauf que, quand on se trompe
de côté, ça ne marche pas. Nous trouvons cependant un marché local où nous
testons des jus de fruits frais (maïs, grenade, et un autre truc bizarre que je
serai bien en peine de traduire, évoquant le sirop de cactus). Nous longeons
une plage quasi déserte, puis un port empli de barques de bois à l’abandon. La
nuit tombe, nous cherchons à regagner le centre, avec une pause dans un magasin
de vêtements où je négocie deux robes assez courtes pour que je puisse
envisager une carrière dans la prostitution thaïlandaise, sous l’œil lubrique
et ravi de mon compagnon de voyage.
De retour à
notre chambre, il est encore tôt, mais nous avons de quoi nous occuper :
Cyril a téléchargé un logiciel de karaoké… Quoi de mieux pour finir la soirée
que de massacrer « My heart will go on » (pensée pour Jen) et « Nothing
else matters »… J’ai aussi droit à quelques réflexions moqueuses pour
avoir prétendu ne jamais attraper de coups de soleil. Mon visage est rouge
écarlate (« Tu sais qu’on n’est pas loin de l’équateur et que le soleil
tape un peu plus, ici ? »… Oui, merci, maintenant je le sais).
Je me
souviens m’être endormie en écoutant vaguement la voix de Cyril qui me parlait
de télécharger des films… Je m’éveille ce matin, dans ses bras, et j’émerge en
l’entendant fièrement m’annoncer la liste des œuvres choisies. Et par chance,
nous avons 4 heures de transfert aujourd’hui ! Il me tarde de découvrir
l’intégralité de « Sharkboy et Lavagirl ».
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