Day 11 : Terrasse du Ohungry Bar – 16h25
La journée a
été considérablement écourtée par une sieste de 3 heures. Nous nous réveillons,
cherchant le meilleur moyen d’occuper intelligemment les heures restantes. Je considère
qu’il est trop tard pour tenter une expédition au Centre Siam, mais Cyril est
totalement pour. Un peu frustré par « Les Misérables », il se sent
prêt pour un nouveau film à l’ambiance plus virile.
Nous
atterrissons dans un autre centre commercial, plus grand, avec un combat de
boxe thaï qui se déroule devant. Le cinéma est complètement paumé entre deux
étages, les guichets sont planqués à un autre endroit, bref, c’est un beau
bordel. Nous voici munis de deux tickets VIP pour « Zero dark thirsty »
dont le thème me laisse franchement de marbre.
L’aspect VIP
se définit par la taille de la salle (minuscule), la taille des sièges
(immenses), la remise d’un cocktail avant la séance (délicieux) et la mise à
disposition de couvertures (indispensables, pourquoi ont-il mis la clim si fort !).
Le film en lui-même me plonge assez vite dans son univers de guerre et
terrorisme, en dépit du fait que je ne m’attendais pas à grand-chose. Je passe
donc un bon moment.
A notre
sortie de la salle, le centre commercial est complètement désert. Voir flippant.
A mon grand désarroi il n’y a plus rien d’ouvert pour manger. Nous sortons,
chopons le bon bus in extremis. Cyril est désormais quasi amorphe, sans
motivation, hormis en humant l’odeur du padthai à l’entrée de la Kaosan. Je me
laisse tenter par un morceau de Spring Roll, une sorte de nem aux légumes,
plutôt bon.
Nous rentrons
à la guest house, et je reconnais être assez perturbée par le déroulement de
cette journée, en grande partie parce que, quoi que j’en dise, la journée
précédente et son agréable conclusion me laissaient dans l’expectative d’un peu
plus…
Ce matin,
nous procédons à la remise en fonctionnement de nos sacs de voyage. Ce qui
prend un peu de temps, vu notre tendance à nous étaler le plus possible dans le
petit espace fourni. La mission suivante consiste à trouver un bus, le moins
cher disponible, pour remonter dans le Nord du pays. Sauf que, avec l’approche
du nouvel an asiatique, la plupart des bus sont complets. Nous en dénichons un,
après une longue recherche, et à un prix approximatif.
Le reste de
la journée se divise entre un pancake au bacon, une session shopping
infructueuse (recherche de chemises pour Cyril, de robes de soirée pour moi),
et un moment « soins esthétiques » assez surprenant : Cyril opte
pour une fish pédicure, par curiosité (à moins que ce ne soit par coquetterie,
mais il ne l’admettra jamais). Moins enthousiaste à l’idée que des poissons
viennent se nourrir sur mes pieds, je mise sur une manucure/pédicure
traditionnels, au prix imbattable de 5€.
La journée touche à sa fin et nous patientons près de l’agence de voyage notre départ prochain pour Changmai. Je me sens impatiente à l’idée de cette nouvelle étape, sachant que 11 heures de bus nous attendent. Un peu d’anxiété aussi, car je ne sais pas s’il sera aussi aisé de se connecter depuis les autres villes, plus petites que Bangkok.
Edit : à
bord du bus – 19h47
Nous quittons
Bangkok. A la limite de la ville, j’observe un peu ahurie, un ghetto géant où
l’on imagine sans mal la vie de dizaines de familles : les paires de
chaussures à l’entrée des baraques, en témoignent. J’ai croisé déjà, de nuit,
des thaïlandais qui semblaient vivre dans la rue dans le dénuement le plus
total. Mais ce qui me surprend, à la vue de ce ghetto, c’est la présence bien
visible d’une grande antenne True Vision, le câble local. Une pub aperçue plus
tôt m’a indiquée que l’abonnement mensuel est à 299 bahts (un peu de moins de
8€, une somme quand on estime le salaire moyen du pays). Je me réjouis
difficilement pour ces habitants qui, à défaut d’un logement décent,
découvriront le dernier Twilight.
Depuis mon
arrivée, j’attends de pouvoir observer les étoiles. Impossible dans cette ville
si lumineuse et électrique. Cyril s’est déjà endormi, à côté de moi. Une
prouesse compte tenu du volume sonore du film diffusé par la compagnie de bus
(The Bourne Legacy, qui ne m’intéresse guère).
Je vais
tenter d’écrire quelques lignes de mon tome 2, que je n’ai pas avancé depuis mon
arrivée. Mon inspiration me semble tellement loin d’ici…
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