Day 49 :
My house guesthouse, chambre 608 au fucking 6ème étage sans ascenseur,
Bangkok – 20h38
On pourrait
se demander ce qui nous amène de nouveau à Bangkok, après notre séjour à
Pattaya (dont je m’apprête à livrer l’issue rapidement, un peu de
patience !). Après avoir un peu hésité sur le forfait « Believe it or
not » proposé à Pattaya (3 heures de loisir pour une 40aine d’euros par
personne), une recherche un peu plus poussée me permet de découvrir l’existence
d’un parc d’attractions proche de Bangkok. Y aller de Pattaya, c’est super
cher, mais en revanche, en partant de Bangkok même, un forfait avantageux est
proposé (30€ incluant l’entrée, le transport et le repas). Nous revoici donc au
cœur de la Khao san.
Samedi soir à
Pattaya, ville du vice. Je me sens un peu blasée… Plus exactement, en manque
d’affection (mon fidèle lectorat connaît mon niveau de cucul-isme et donc mes
attentes importantes en matière de romantisme exacerbé et de passion
dévorante). Nous programmons une soirée un peu pernicieuse dans le quartier des
bars à danseuses. Le principe d’égalité étant une valeur forte de notre couple,
nous allons dans la « Boys town », et entrons dans un des clubs. Gays
ou pas, les danseurs paraissent ravis de me voir là, et tentent d’attirer mon
attention par des regards appuyés, en se caressant le torse ou leur magnifique
slip kangourou blanc. Il est intéressant de noter que Cyril semble bien plus
à l’aise que moi de se trouver dans cet endroit. Nous commandons un verre et le
« spectacle » commence. Dans une ambiance bon enfant, cinq
strip-teasers font irruption sur une parodie de « Barbie girl »,
version « Action man », dont je me promets de rechercher les paroles
plus tard tant elles semblent poétiques… Les tableaux se succèdent, l’un
évoquant un plan à trois qui aurait pu être vulgaire si les danseurs n’avaient
pas paru hilares sur scène, un autre où un homme se lave (oui, vraiment, avec
une fleur de douche et du savon) en direct sous un rideau d’eau… Comme l’avait
promis le rabatteur, « show sexy, no dirty ». Peut-être même plus
funny que sexy. Nous sortons de bonne humeur, je suis suivie par un des
danseurs ainsi qu’un des serveurs, tenant chacun un de mes bras pour me faire
des baise-mains, ce qui n’est pas bizarre du tout.
Nous
descendons ensuite la Walking Street, constituant notre repas d’un kebab et
d’une bière. Un ladyboy, à l’entrée d’un bar, me fait des signes pour que je
rentre. Je ne réponds pas à son invitation, mais comme à chaque fois je bloque,
fascinée par l’apparence si particulière de leurs corps aux courbes parfaites.
Sans hésitation, le ladyboy descend sa robe, dévoilant une poitrine à la tenue
parfaite… Je déplore de ne pas être assez ivre pour lui montrer les miens.
Retour sur le
balcon de notre chambre, où nous consommons quelques produits locaux achetés à
Koh Lanta. La première cigarette fait son petit effet, mais la seconde est
franchement fatale. Nous restons sur le balcon, savourant l’intensité de ce
moment, mes sensations et mon désir décuplés. De quoi largement compenser ma
carence affective.
Quitter
Pattaya, c’est bien plus dur que d’y aller. Les taxis et les tuk tuk, unis dans
une mafia commune, réclament de vraies fortunes pour rejoindre les stations de
train ou de bus. Il faut notamment savoir que les taxis à métrage refusent
catégoriquement d’utiliser leur compteur, quelle que soit la course, fixant à
la tête du client une somme forfaitaire pour le trajet demandé. Un français
installé dans le coin négocie pour nous une course, en thaï, à un prix
raisonnable. Nous revenons par le bus, plus cher, mais qui dure moitié moins
longtemps.
Nous trouvons
une guest house abordable (où, je le rappelle, il n’y a pas d’ascenseur).
J’invite Cyril au Burger King, désireuse de lui offrir le whooper tant
convoité. La soirée promet d’être tranquille, glace et comédie romantique…
Demain,
journée au Dream World, le parc à thème du coin.
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