#3 : Les neiges de l'Himalaya

Day 50 : My house guesthouse, chambre 608 au fucking 6^ème étage sans ascenseur, Bangkok – 18h28

Mes plans « comédie romantique et glace » d’hier sont tombés à l’eau quand nous avons entrepris de faire le tour des tatoueurs de la Khao San pour éventuellement en trouver pour Cyril...

Nous prenons un padthai sur le chemin du retour (j’innove avec un « no vegetables » et me retrouve avec des pâtes au poulet, délicieuses), que nous mangeons dans la chambre. C’est un de ces moments simples où je me sens submergée par mes sentiments (oui, une fois de plus), par cette complicité évidente, cette tendresse, ces rires complètement incohérents.

Tôt ce matin, nous voici en excursion. A un point relais, la navette passe nous prendre. Le trajet est un peu long, notamment parce qu’il faut s’arrêter récupérer du monde dans les recoins de Bangkok. Nous arrivons au parc Dream World sur les coups de 10h. Nous récupérons nos pass et la visite commence.

Parce que c’est la Thaïlande, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. A tort j’imaginais un lieu petit et cheap. Il y a des efforts visibles pour imiter les parcs occidentaux, et le terme imitation prend son sens à chaque pas : on dirait une synthèse d’éléments plagiés, notamment chez Disney. Le logo ? Une tête de Mickey, à laquelle ils ont mis deux étoiles à la place des oreilles… !

Nous parcourons tout le parc, nous arrêtant pour les attractions qui nous plaisent (généralement, il y a entre 5 et 10 minutes d’attente pour chacune). Cinéma 4D, manèges avec eau, autos-tamponneuses, maison hantée… Je laisse Cyril seul pour les attractions à sensation, mais cela ne concerne que trois d’entre elles. Le repas, inclus, est un buffet simple mais sympa.

Il y a bien quelques différences notoires : les produits dérivés et la nourriture ne coûtent pas 12 fois plus cher (globalement les tarifs qu’on pourrait trouver sur la Khao San, en street food). L’attitude des visiteurs est aussi assez extrême : il y a une majorité de groupes, apparemment des CE, où les gens sont odieux (files d’attente en particulier) et très très réactifs une fois à bord des attractions (une centaine de ces personnes, pendant le cinéma 4D, tentaient de tuer les insectes en relief qui arrivaient de l’écran, en poussant des cris de pucelles…)

Nous terminons notre journée par un show de cascadeurs (un peu cheap, pour le coup) et l’attraction « Snow Town », qui reconstitue un village dans la neige. Et ça, ça valait le détour. A l’entrée, le staff nous fournit bottes et anorak. Je me dis vaguement qu’ils exagèrent probablement un peu, puis je rentre dans le village, où le froid artificiel fait plonger la température à -2°… La texture de la neige est plutôt réaliste. Il y a même des pistes de luges…

A notre retour, je laisse Cyril faire une sieste pour aller grapiller des infos sur notre prochaine destination, le Cambodge. Je compte aussi retenter ma chance pour la soirée girly avortée hier…

Demain sera la cinquantième journée de voyage que je partage avec lui.