Day 63 :
Blissful guesthouse, terrasse, Kampot – 21h25
Nous avons vécu une visite expéditive de Phnom Pehn en
quasi 24 heures chrono. L’échantillon que nous en avons vu était gris, avec un
traffic dangereux et incessant, un ballet de tuk tuk aux chauffeurs trop
insistants et une chaleur écrasante.
A notre arrivée, nous trouvons une guesthouse, que je choisis
pour son tarif, et parce qu’elle paraît plus propre que ses concurrentes, mais
pas de beaucoup… Nous déjeunons dans un resto franco-cambodgien où je commande
un couscous, probablement nostalgique de la cuisine familiale (inutile de
préciser qu’on en est loin, ici, mais le plat est bon et pour une fois,
copieux !). Nous potassons les conseils du guide de voyage sur les choses
à ne pas manquer dans cette capitale, et partons explorer le marché central,
puis un supermarché local qui nous fournira les ingrédients de notre
pique-nique du soir, coûteux car constitué de beaucoup de produits
importés : roquefort, pastrami de bœuf, chips Monster Munch arôme
barbecue, pudding à la noix de coco, dragon fruit et chamalows parfum tagada.
Sans oublier une bouteille de cidre. Cyril finance l’intégralité du festin à
l’occasion de notre « mois-iversaire »… Nous terminons la soirée
devant un manga à tendance hentai.
Ce matin, nous nous rendons au musée le plus renommé de la ville,Tuol Sleng, centre de détention des Khmers rouges. Le bâtiment est une ancienne école, convertie en prison entre 1975 et 1979, un parmi la centaine de centres du même genre créé sous Pol Pot.
Visiter un tel lieu, on s’en doute, génère un sentiment
de malaise logique. Le musée se divise en plusieurs parties : les salles
de torture, les cellules (laissées telles quelles), et un long couloir
présentant des documents d’archives (photos de détenus, des milliers de photos…
des toiles peintes par un des survivants pour présenter la vie dans ce centre
et les tortures employées… des ossements de victimes…). Emotionnellement, j’ai
eu du mal à gérer la visite des cellules, affreusement petites, et la vue des
photos, tellement nombreuses, insoutenables… Mais c’était aussi l’occasion d’en
savoir plus sur cette tranche obscure de l’Histoire, peu évoquée, et datant
pourtant d’une trentaine d’années seulement…
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