#4 : Laisse les gondoles à Venise

9 juin, 6h45


Encore un réveil trop matinal. Malgré la fatigue, l’effet jetlag persiste un peu, dommage car je serai bien restée endormie deux heures de plus pour me sentir en forme.

Hier, à peine avais-je terminé la rédaction de ma palpitante journée et résolu de me mettre au lit, qu’Emanuela arrive. Nous parlons un peu tandis qu’elle se prépare, avec une petite robe sexy qui ne laisse pas de doute sur ses projets. Je demande si elle sort : apparemment un mexicain organise quelque chose chez lui…

D’un côté, je me sens HS. De l’autre, je me sens motivée, parce que finalement depuis le début, j’ai eu bien peu d’occasions de mieux connaître mon italienne. Et de faire d'autres rencontres, aussi, par la même occasion. J’enfile une robe, me remet un coup de mascara, et nous voilà partis. On passe chercher son copain, Michele (prononcé « Mikélé »), qui réside avec Luc (un de mes nouveaux collègues, donc). Ce dernier décline l’invitation à se joindre à nous, mais me complimente sur ma robe…

La petite fête a lieu chez Gabriele, un mec que j’ai croisé dans la file d’attente le premier jour des réunions. On trouve dans sa soirée, effectivement, une poignée d’italiens, quelques allemandes, mexicaines et norvégiennes. Munie d’un rhum/cola, je passe pas mal de temps à discuter avec Davide, qui vient de chez Disneyland Paris, et un dénommé Andrea, qui a passé quelques temps en Bretagne (d’ailleurs, j’ai l’impression qu’ils s’appellent tous Andrea, dans le pavillon italien, il y en a trois dans le groupe dont Emanuela fait partie…). En fait, la plupart des italiens parlent super bien le français, et ceux qui ne le parlent pas, le comprennent. Curieusement, l’ambiance est plus tendancieuse qu’à la welcome party, mais il faut aussi dire que pour la première fois, je me trouve avec 100% de cast members hétéros, ça surprend… Davide me taquine gentiment en essayant de deviner lequel des convives je trouve le plus séduisant. Un second Andrea ( ah, en fait il y en aurait 4 ?!), déclare que s’il était une femme, il choisirait Gabriele. Peut-être a-t-il un faible pour les mexicains ?...
Il y a aussi un autre mexicain, Juan, qui propose à toutes les personnes qu’il rencontre un débat sur les bébés dinosaures.

C’est assez sympa, parce que tout au long de la soirée, selon l’interlocuteur, on passe d’une langue à l’autre, d’un sujet trivial à d’autres plus profonds (par exemple, les italiens abordent facilement la question de la crise dans leur pays, notamment en ce qui concerne la recherche de travail… rien à voir avec la situation en France, a priori).


A 00h50 (je devais pas rester qu’une petite heure, moi ??), Michele et son colloc nous raccompagnent, Emanuela et moi, jusqu’à notre bâtiment. Respecter le couvre-feu, c’est primordial, même après deux rhum/colas et une agréable sensation d’ébriété.


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