#4 : Que nos vies aient l'air d'un film parfait...

29 juillet, 22h49


Bethoven est passé me chercher en début d’après-midi, avec son habituel retard de quinze minutes. Le plan initial était de faire un tour à Animal Kingdom, mais B suggère que nous passions un peu de temps avec ses potes, à la place. L’idée semble bonne. On se retrouve donc… euh… dans un endroit que je ne saurais absolument pas situer, à une vingtaine de minutes de chez moi. L’appartement est petit mais propre et classe. Ma question « qui habite ici » restera sans réponse, en revanche, on croise un type dans l’escalier (Junior) et deux autres mecs dans le salon (Jay et Jerry). Ils jouent à la PS3 sur la plus grande télé que j’ai jamais vue, sur fond de musique reggae. Non, pas de cliché.


Sur cette entrée un peu étrange, Bethoven suggère que nous regardions un film. Il y a une deuxième télé géante… dans la chambre de son pote. Je ne sais pas s’il s’attendait vraiment à cette réaction, mais pas de chance pour lui, ce week-end, c’est le marathon Harry Potter sur je ne sais trop quelle chaîne. Et on arrive pile au moment de la « Coupe de feu ». Inratable, évidemment…


Alors que « l’Ordre du Phoenix » démarre, coup de téléphone. Son pote est en rade sur le bord de l’autoroute et nous partons donc pour lui livrer des pneus. Je ne comprends pas tout, en revanche, je refuse catégoriquement que Bethoven me ramène à Vista le temps de faire sa course. Toute cette journée avec lui a un côté wtf plutôt marrant (par exemple, un des mecs sur le canapé joue à la console, en ayant en même temps sa girlfriend au téléphone, cam incluse, et chaque personne présente a le loisir de constater que la demoiselle n’est pas pudique, mais vraiment pas…). J’avoue aussi trouver plutôt cool de voir B filer un coup de main à son ami, parce que la panne de voiture a eu lieu à une sérieuse distance, quand même. On roule pendant près d’une heure vers le nord de la ville.


La voiture est plus qu’en panne : deux des pneus ont … éclaté ? Ne me demandez pas comment ni pourquoi, toujours est-il qu’il manque deux pneus, d’où notre déplacement pour leur ramener les deux nouvelles pièces. Le changement prend un peu de temps, et je fais connaissance avec Jasmine et sa sœur, les filles qui accompagnent l’excursion. Comme elles attendent depuis un bon moment, elles ont commencé à festoyer là, sur la bande d’arrêt d’urgence, à coup de Four Lokos et de mauvais rosé. Là aussi l’ambiance est filmesque…

Les pneus sont changés, chacun repart de son côté. B semble d’humeur dubitative, sans que je sache trop pourquoi. On roule, sur fond de soleil couchant, et on s’arrête manger un burger chez Wendy’s. C’est bon, contrairement à ce qu’on m’en avait dit. Pour finir la soirée, nous rejoignons mon amie Sara dans un bar d’Altamonte où elle célèbre son anniversaire. Je suis contente de croiser quelques visages familiers, d’enfin rencontrer le compagnon de mon amie, et je ne me lasse pas de la réaction des gens quand Bethoven se présente…



Nous regagnons Vista, écoutant à fond Michael Jackson et Justin Timberlake. C’était de loin le meilleur rencard que j’ai eu avec lui.



Du coup, quand le lendemain il mentionne avec insistance que son pote Junior aimerait que je lui présente une française, je propose à Lily de réaliser mon vieux rêve d’ado qui regarde trop de séries ricaines : le fameux double date. Les garçons passent nous chercher à Epcot après le taf et nous partons pour Downtown Disney. Je craignais un peu que l’ambiance soit bizarre, mais en fait c’est plutôt cool. Le courant semble bien passer entre ma pote et Junior… Du coup, Bethoven ressemble à un collégien qui a réussi à arranger un coup. Je me fais parfois la réflexion de son manque de maturité, avant de me rappeler son âge et le fait que je ne peux m’en prendre qu’à moi… Bref, on mange un sandwich, on discute, on marche…

Une façon agréable de finir la journée un peu spéciale au pavillon. La palme du guest foireux revient à un homme à la chevelure antique, qui passe de boutiques en boutiques pour faire des achats de plusieurs centaines de dollars, en réglant tout avec des cartes cadeaux. Normal, à première vue, sauf que… Il paye avec une cinquantaine de cartes différentes, chacune contenant 2 ou 3 dollars. WTF… Et vous vous en doutez : le client en question s’est pointé dix minutes avant la fermeture. Un grand moment.




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