15 septembre, 19h09
J’ai eu peu de temps pour écrire, mais les dernières 24 heures ont été
captivantes.
« Cendrillon » était un joli spectacle, très traditionnel,
mais là aussi un peu trop lisse à mon goût. Les touches d’originalité
reviennent aux costumes, aux chorégraphies proches d’un ballet classique, et
aux effets spéciaux.
Je sors, un peu sur ma faim. Il est encore tôt, et je descends la 7ème
Avenue, profitant de cette atmosphère particulière : les lumières, la
foule, l’odeur de hot dog… Sur la 46ème, je vois un bodyguard
installer des barrières, mais il n’y a encore personne derrière. J’en conclus
rapidement que c’est la sortie des artistes pour « Romeo et Juliet »
staring… Orlando Bloom.
Oui. Je sais.
Bon, en vrai, là aussi je reste sur ma faim. Il est TELLEMENT moins beau
qu’en photo…
Alors que je déguste un bagel végétarien, arpentant nonchalamment les
rues jusqu’à la 50ème, je passe devant le Tkts, et me fait harponner
par un jeune homme qui distribue des flyers. Il travaille pour « Les
fantastiscks », un show Off-Broadway que j’hésitais à voir, mais qui ne
fait pas de réductions (ou genre 20%). Le jeune homme m’apprend que si je me présente au
théâtre 20 minutes avant la séance, ils font des tarifs spéciaux… Bonne idée.
Il y a une séance à 15h, une séance à 19h30, et ohmondieu , mon cerveau en
tire la conclusion que, quitte à exploser mon budget, je devrais aller voir
celui-ci ce soir, et profiter de l’après-midi pour… aller voir « First
date », un nouveau spectacle dont l’affiche m’a interpellée.
(note pour plus tard : trouver un ami à qui emprunter quelques $)
En dernière minute, le caissier accepte de me faire le tarif étudiant
(30$, placée en premier rang de mezzanine, hallelujah !). « First
date » parle du couple, d’une rencontre, d’ex, de conflits, de manière incroyablement drôle. Je suis
scotchée du début à la fin, parce que la musique est excellente, le texte
grandiose, les comédiens brillants. Pas de décor ou d’effets spéciaux
extrêmes, mais un moment particulièrement inspirant. Je reste après la
représentation pour faire dédicacer mon programme et je rencontre Zachary Levi,
que je ne connaissais pas deux heures avant mais qui a apparemment des hordes
de fans pour un rôle dans une série quelconque (et avoir été la voix de Flynn
dans « Raiponce »).
Je passe ensuite un moment au Mcdo en compagnie de Devon, un garçon que
j’ai rencontré vendredi avant d’aller voir « Matilda ». La semaine
dernière, ce jeune homme de 21 ans a décidé de quitter tout ce qu’il
connaissait pour tenter sa chance à New York où il veut devenir mannequin. Il
utilise ses économies pour payer sa chambre dans une auberge de jeunesse, et
paye sa nourriture en fonction de ce qu’il gagne en chantant devant le métro,
là où je l’a vu la première fois. Du coup, il a l’air content de partager mon
repas, et de discuter un peu. Je suis touchée par son histoire, qui n’a rien de
vraiment dramatique, mais j’aime sa manière de faire confiance à la vie, et en
dieu (il parle de religion environ toutes les 10 minutes, mais réussi à ne pas avoir l'air d'un dangereux fanatique…).
Une heure plus tard, je rejoins le Jerry Orbach Theatre (pour
l’anecdote, Jerry Orbach est celui qui joue le père de Bébé dans « Dirty
Dancing »). Je dois me dépêcher de finir ce post, parce que je dois aller
au guichet dans, genre, 3 secondes pour demander un tarif réduit… Bref, je suis
dans le hall de ce petit théâtre, et si la caissière veut bien m’accorder une
réduc, je verrais mon cinquième spectacle du week-end, et mon premier show
« Off Broadway ».
20h37
Entracte. Ce spectacle est intéressant. Bien écrit, bien joué, il repose
quasiment intégralement sur le jeu d’acteurs. Peu de décor, mais des voix
puissantes. Et la chanson d’ouverture, c’était « Try to remember »
(oui, la chanson de la pub pour le café). Je savais même pas que ça venait d’un
musical.
En fait, je suis particulièrement émue d’avoir eu une place pour ce soir
(40$ au lieu de 130), parce qu’il se trouve que c’est la 20 000
représentation du spectacle. Sérieusement. Waouh. Je connais peu de shows qui
peuvent se targuer d’une telle longévité. J’ai vu dans le hall des photos qui
datent des années 60, le spectacle semble remonter à cette période environ. Je
suis contente d’être là et de finir le week-end sur cette note un peu spéciale,
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