#4 : Chante, la vie, chante !

13 septembre, 13h17

Je suis toujours dépitée de constater que mon netbook, en tous cas Word, ne coopère pas. Je me suis posée avec les filles dans un McDo, pour capter un peu de wifi en avalant un Bigmac. Curieusement, mon premier en trois mois.



Une fois à Laguardia Airport, nous avons divisé le groupe, c’est-à-dire que je suis partie de mon côté prendre le métro, pendant que les filles filaient en taxi. Je retrouve assez vite mon médiocre sens de l’orientation, puisqu’entre l’achat de mon ticket de métro, et mon arrivée à Time Square, seulement 45 minutes se sont écoulées. Cet endroit est une bouffée d’air frais (oui, malgré la pollution). J’entreprends de faire le tour des théâtres, notant les tarifs, les éventuelles réductions, demandant à chaque guichet où en est le remplissage pour les séances du week-end.




Mes projets en sont encore à un stade bien flou, quand j’aperçois un groupe de personnes, que dis-je, une foule compacte, devant la salle qui joue « Motown musical ». La file d’attente est longue… En fait, elle va jusqu’à l’autre bloc. Et ces gens ont la spécificité d’être tous black. Une fille ressort distinctement de la foule, non seulement parce qu’elle est vêtue d’un top corail visible de loin, mais aussi parce qu’elle chante avec un bel enthousiasme. Je passe une heure à faire la connaissance de Tamara, qui est venue de Caroline du Sud ce matin, pour passer une audition pour le spectacle. 

Encouragée par son exubérance, un petit groupe de personnes se met à pousser la chansonnette tout autour, chacun voulant montrer un peu de quoi il est capable pour le casting. J’assiste à leur amicale concours de démonstration, ravie, me laisse même aller à un couplet solo sur le « Yesterday » le plus gospel qu’on puisse imaginer, et je dois passer pour une dinde à côté de leurs puissantes voix noires, mais je passe un vrai bon moment.



13 septembre, 19h02


Après quelques heures de shopping avec les filles, j’ai les ongles faits et la fierté de n’avoir pas craqué chez Forever 21.


Vers 16h, je file inspecter mes appartements pour le séjour. Je suis idéalement située, à 15 minutes de Time Square, dans un quartier qui allie des boutiques de luxe, des fancy restaurants, un petit théâtre, et des façades bien dégueulasses. L’auberge de jeunesse propose, grand luxe, des chambres individuelles, pardon, des boxes. Je dois reconnaître que je n’ai jamais rien vu de tel, même au fin fond du Cambodge. Mais c’est… douillet. Et pas cher. Je suis contente de cette trouvaille.




A 18h, je tente la loterie des billets pour le spectacle Matilda. Rappel : deux heures avant le début de la plupart des spectacles, les théâtres bradent les places, via un tirage au sort. Je ne gagne pas, mais comme la séance de ce soir n’est pas complète, le théâtre propose un tarif dégriffé aux autres participants de la loterie. J’attends de voir ce que vaut mon placement, mais mon billet m’est revenu à 42$.


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