9 mai, 23h12
Jeudi :
training Givenchy (avec un sympathique buffet et non moins sympathique flacon
d’eau Demoiselle en cadeau) et karaoké. Cette fois, je suis accompagnée par
Laurène. J’avais choisi « Stay » de Rihanna, je pense m’en être bien
sortie.
Mon humeur change d’heure
en heure, d’agacement à résignation, de tristesse à détermination. Ouais, à
croire que je suis devenue bipolaire. Lol.
J’ai cependant un
constat à faire. J’ai toujours considéré mon job ici comme une formidable
thérapie à l’égoïsme. Chaque jour, « on stage », tu t’oublies, tu
oublies les soucis de ton quotidien, parce que tu es au cœur d’une usine à
bonheur, tu en es un maillon, et ce bonheur est contagieux. Il m’a malgré tout
fallu jusqu’à aujourd’hui pour comprendre que ça ne tient pas qu’aux guests. Le
pavillon français est une famille… Je sais, mon dieu, c’est affreusement
mièvre, mais c’est un fait. Et je sais aussi que je suis probablement une
cousine dans cette famille, du genre qu’on voit une fois de temps en temps pour
les grandes occasions, mais ça n’en demeure pas moins un cercle privé où on se
sent soutenu. Pour chaque sourire, pour chaque mot gentil, pour chaque instant
de support. Et parce que mine de rien, quand je ne vais pas bien, leur positivisme
indique la bonne direction. Onze mois, tant de rencontres, tant de départs, des
surprises bonnes ou mauvaises, des fêtes et des crises, des adieux et des à
bientôt.
Autre constat :
je termine mon programme dans le même état que je l’ai commencé.
Sentimentalement, je veux dire (oui, sinon, c’est navrant).
Comme c’est très
con de faire les mêmes erreurs plusieurs fois, que dois-je en tirer comme
conclusion ?... Que je ne peux pas attendre d’une personne ce qu’elle ne
peut visiblement pas donner. Que si je ne sais pas encore précisément ce que je
veux dans la vie, je sais ce que je ne veux pas. Que j’ai envie de rester
moi-même, quoi qu’il arrive, parce que ce qui me blesse aujourd’hui, me fera
sentir sereine et forte demain.
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