#4 : Well I've never been to heaven. But I've been to Oklahoma.

21 mai, 20h32


Semaine mouvementée. Il y a eu notamment la célébration de notre « graduation » : la fin de notre année chez Mickey est récompensée par un léger mais agréable buffet, la remise d’un diplôme et d’un couvre-chef, et d’une longue série de photos avec nos comparses internationaux, brandissant les drapeaux de nos pays respectifs.



La fin est désormais tellement proche que je patauge en plein déni.

Jeudi, karaoké en compagnie de Laurène et Yann. Ce qui raccourcit d’autant une nuit qui était déjà en prévision brève : départ pour Tulsa à 3h30 du matin.


*  *  *  *  *

Nous arrivons sans encombre à l’aéroport de Sanford, après un trajet en navette première classe (qui nous a coûté un rein, mais il fallait bien). De là, attente. Avion, atterrissage, prise de conscience « OMG on y est !!! », découverte du système de bus local, arrivée au centre-ville. Je retrouve mes repères, et on remonte Main Street jusqu’au point de check in. Je suis toute étonnée de reconnaître tant de visages familiers dans la file d’attente.


Katie, notre hôte du week-end, nous retrouve dans la foule (je l’avais à peine reconnue, d’après ses photos facebook). Originaire de Tulsa, elle a 22 ans, m’a été présentée par Kinda et vient tout juste de se fiancer à son petit ami. Du coup, on se bombarde littéralement de questions, elle sur la France, moi sur les préparatifs de la cérémonie…


Nous récupérons nos bracelets "Hansonday 2014", et cherchons un lunch. Le resto mexicain à l’angle de la rue fera l’affaire. Pour fêter notre arrivée je sirote un cocktail (de manière générale, ce week-end a été marqué par une importante consommation d’alcool de ma part) avec ma quesadilla.

Première file d’attente du jour : photos de groupe. Par groupe de dix personnes, nous rencontrons (très) succinctement les Hanson. Je suis complètement euphorique, stressée, et focalisée sur l’idée d’être à côté de Zac, et aussi de si possible ne pas avoir l’air complètement débile au moment de la photo. Malheureusement, ça a dû être le cas à cause de ce moment magnifiquement wtf lorsque je serre la main de Taylor.

« Wait… You work at Disney ? »

Ajoutez à cela que Zac passe son bras autour de mon épaule à l’instant suivant. C’est bon, je peux décéder, j’aurai un sourire parfaitement idiot sur le visage si la foudre me frappe maintenant.



Nouvelle file d’attente : les lectures. C’était probablement ce que j’attendais le plus de tout ce week-end, et je n’ai pas été déçue. Outre le retard habituel que le groupe nous fait subir à chaque évènement (ce jour-là, plus d’une heure, qui les poussera à retarder l’intervention de Taylor au lendemain), c’était une incroyable occasion de les voir individuellement, d’avoir un aperçu plus réel de leurs personnalités respectives, de les découvrir beaucoup plus naturels et enthousiastes.
Ike parle longuement des arrangements sur « Underneath ». C’est assez proche du cours magistral, et il s’en rend compte en parlant, alors il essaye de faire des blagues médiocres. Il dégage du coup un charme particulier.
Zac a choisi d’écrire et enregistrer un titre en direct. « I keep digging ‘til I get to China ». Il est beau comme un dieu, souriant, drôle, talentueux, mais je manque probablement d’objectivité.
Taylor, le lendemain donc, donnera une « leçon » de photographie, en shootant quelques fans sur un fond blanc.



Nous passons notre première nuit chez Angie (une autre amie de Kinda), car Katie a eu un contretemps. Notre hôte habite dans la cambrousse, et je me sens plutôt embarrassée de l’avoir fait se déplacer si tard et si loin pour nous.


On continue avec des files d’attente le samedi, avec celle du concert. On sent les tensions qui augmentent, les fans qui s’agressent à moitié pour s’assurer d’être au premier rang, les regards de travers. C’est marrant, je retrouve la brochette qui m’avait tant agacée à Epcot, et visiblement ma première impression était la bonne.

Pour le show on se retrouve plutôt bien placées, deuxième rang, derrière un groupe de filles que j’avais rencontré il y a deux ans (trois handicapées, qui au moins sont sympas). Le concert est top, plus long que je ne l’espérais, avec beaucoup d’énergie et une bonne playlist.


La suite de la soirée est aussi un des moments les plus attendus du week-end avec une after party : la salle de concert se transforme en nightclub, avec … Taylor Hanson aux platines. DJ Tay, pour ce que ça vaut, bah… Il est pas génial. Mais ça reste assez bluffant de le voir, agrippé à son casque, rejoint occasionnellement par Ike, ou Zac qui secoue la tête en rythme comme s’ils étaient dans leur salon.

Je retrouve Carolyne dans la foule. Katie est fatiguée et ne veut pas trop tarder, et Caro me propose de passer la nuit avec elle pour qu’on puisse tenter d’intercepter le groupe à la sortie. J’emboîte donc le pas à ma comparse canadienne. En attendant, on prend un verre, on danse sans trop de conviction, on regarde Zac qui danse en rigolant. Notre mission sera un échec, nous ne rencontrerons aucun des trois frères ce soir-là. J’aurai la consolation d’avoir passé une sympathique soirée, et une nuit au Hyatt.



Dimanche, c’est la journée festival. Je retrouve Lisa de bonne heure pour un petit déj et la visite de Tulsa. En fin de matinée, le Mayfest se met en place : il s’agit d’un festival réputé de la ville, qui propose un vaste marché d’artisanat en tous genres, des food truck variés et des scènes de rue un peu partout dans le centre accueillant chanteurs et danseurs locaux (c’est là que les Hanson ont fait leurs débuts en 1992). On en profite pour se créer un festival du cholestérol (raviolis grillés, parfait sauce BBQ, snickers frit, cheesecake glacé au chocolat…).


C’est désormais l’heure de retourner sur Main Street avec un autre festival, organisé par le groupe : le HopJam, Beer and Music Festival. La moitié de la rue accueille une scène géante et une foule déjà compacte quelques heures avant les shows. L’autre partie rassemble des brasseurs de bières d’Oklahoma, incluant bien sûr la désormais célèbre Mmmhops.

Je suis assez surprise de constater à quel point l’endroit se remplit rapidement. Les tulsans ( ???) ont répondu présents en masse. Tant et si bien, en fait, que les stands se retrouvent à cours de bière deux heures après l’ouverture des portes. On réussit à croiser d’abord Zac, puis Taylor au milieu des stands. Ma vie est donc complète.






J’écoute distraitement les artistes qui se succèdent sur la scène. J’ai plutôt aimé le premier groupe, des jeunes dans la veine pop-rock (Capitole Cars), mais je suis moyennement convaincue par le reste du programme. La nuit tombe, la place se remplit, et avec finalement plusieurs milliers de personnes dans le public, les Hanson viennent interpréter moultes de leurs plus grands hits.
C’est assez déstabilisant, un peu comme ce fut le cas à Epcot, de se retrouver dans cette foule de non-fans, mais l’ambiance est là, de quoi oublier la fatigue et les heures d’attente pour juste profiter.



Après une troisième courte nuit, retour à Orlando. Nous avons pris le pari de rentrer à Vista Way par le système de bus, ce qui prendra un temps monstrueux, mais nous trompons l’ennui avec quelques heures de shopping. Un week-end comme on devrait en faire plus souvent, en somme…



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire