23 juin, 10h54
Gare Centrale de
Montréal, à me demander où je vais prendre mon déjeuner.
Ma première
impression sur la ville ? Bien… Après mon atterrissage et passage à la
douane (expéditif, hormis le haussement de sourcils de l’agent quand il
constate la durée de mon séjour), je trouve facilement le bus, me fait
détrousser par une agence de change au taux évidemment trop élevé, et atteint
sans encombre le centre-ville. J’ai quelques heures devant moi et je décide de
descendre au terminus.
Le quartier
(Berri-Uqam) est animé en ce dimanche ensoleillé. La température est parfaite,
il fait chaud avec un brin d’air frais. J’arpente les rues, quelques boutiques,
et me pose en fin de journée dans un café. La rue où je me trouve est
résolument gay.
Je termine mon café
glacé en bouquinant, puis me dirige au nord de la ville, où m’attend mon hôte
couchsurfing, Catherine. Dans un secteur calme et reculé (ok, je stresse un peu
avant de sonner à la porte), c’est une charmante quinquagénaire qui
m’accueille. Elle habite dans un grand appartement avec bien trop de chambres,
et en tant que grande voyageuse elle-même, elle utilise couchsurfing pour ses
périples autant que pour peupler son logement. Elle m’avoue qu’elle reçoit en
permanence, et d’ailleurs, dix minutes après moi, la porte s’ouvre à nouveau
pour Fernando, d’Argentine. On discute une heure ou deux, puis je découvre ma
chambre, spacieuse, en grande partie remplie de livres, guides de voyage ou
fictions.
J’ai probablement
besoin de conseils de locaux pour voir les meilleurs aspects de la ville. Je
réserve donc mon jugement pour encore un peu plus de 24 heures.
L’éloignement
m’indique surtout avec une certitude grandissante combien je vais détester être
loin de Drew.
24 juin, 17h05
A l’aéroport, une
fois de plus, après un séjour court mais bien rempli.
Parlant de cinéma,
je me laisse tenter par une séance en fin de journée. J’avais envie de voir
« Jersey Boys », et j’ai le choix entre une version doublée en
québécois pour 14$, ou une VOST dans un petit ciné art et essai, pour 9. Bien
que le doublage soit une option tentante, mes finances et l’envie de voir le
film dans de bonnes conditions me dirigent vers le second choix. Je déguste en
chemin ma première poutine (le plat local, constitué de frites nappées de sauce
et de fromage).
Le soir, Fernando
(le couchsurfeur argentin de la veille), m’offre une bière. On discute un
moment avec John, un autre résident de la maison.
Aujourd’hui, sous
un temps maussade, c’est la fête du Québec, la St Jean-Baptiste. Les
autochtones ont l’air de prendre l’évènement très au sérieux, et je verrais
moultes drapeaux et chapeaux aux couleurs de la ville. Après avoir pris congé
de Catherine, et arpenté le marché Jean Talon, je retrouve Kathleen, une
ancienne camarade de lycée, qui s’est installée ici il y a dix ans. C’est
l’occasion de m’orienter cette fois dans le quartier du Plateau, et d’évoquer
nos années à Tréguier. Elle m’invite dans un sympathique restaurant de
spécialités orientales, avant de m’indiquer le chemin le plus rapide vers la
gare routière, et me voilà déjà repartie.
Je ne peux pas dire
que j’ai eu un coup de cœur pour le coin. C’était un agréable séjour, avec de
jolies découvertes et la possibilité de passer un bon moment de retrouvailles
entre copines. Mais je n’ai pas ressenti plus d’admiration que ça pour une
ville qu’on m’avait souvent vantée. Si je dois y revenir, peut-être
essaierais-je de m’intéresser plus au côté artistique et culturel du lieu, car
je dois aussi avouer que temps et argent m’ont fait défaut sur ce périple.
Pour l’heure, je me
sens impatiente de rentrer à Orlando, et je stresse, probablement en vain, au
sujet du passage à la douane de Toronto.
Edit de 21h35 – A
bord de l’avion. Ce fut le passage de douane le plus rapide et facile de ma
carrière de voyageuse.
J’ai cette
sensation d’excitation et d’impatience, à l’idée de rentrer, avec ce curieux
sentiment de « revenir chez moi ». Je suis bien consciente que ce
n’est pas réellement l’endroit auquel j’appartiens, mais c’est pourtant ce que
j’ai ressenti quand il m’a envoyé « come home ».
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