VID#5 – 3. Il était une fois dans l’Est


5 octobre – 15h34


Comment ne pas se retrouver SDF au fin fond de l’Australie ?

Une intéressante question. J’avais réservé trois nuits dans mon auberge de jeunesse, pensant stupidement que je rallongerais mon séjour sur place si besoin. Ce qui ne fonctionne pas quand on a l’excellente idée de se pointer sur la Gold Coast alors que c’est encore les vacances pour les autochtones. Plus aucune place, d’aucune sorte, pour la nuit du samedi. Pas mal, non ?


J’y vois le moment de sérieusement me les bouger pour trouver un appart. Je réponds frénétiquement à toutes les annonces que je trouve sur gumtree (THE website, ici). Ah, enfin, j’ai une visite prévue. L’appart est à cinq minutes de mon auberge. Je m’y rends, un peu stupéfaite. C’est visiblement un immeuble d’entreprise. Un type en survet’ m’accueille, et j’observe les locaux. En fait ce sont des bureaux où ont été installées des chambres de deux, avec lit superposé, et une salle de bain centrale sans lumière. Oui, oui. Le prix est correct, en revanche, et je ne suis pas en position de faire la fine bouche. Je dis au gars que je prends le lit dispo, on discute des modalités. Je propose de faire l’aller-retour jusqu’à l’auberge pour lui verser au moins la caution, afin de valider ma location.

Je ne suis pas arrivée au bout de la rue qu’il me texte « trop tard, c’est loué, la personne après vous avait l’argent directement ». La morale de cette histoire, c’est qu’il faut toujours se balader avec 300$ en espèces sur soi…


Bref, je visite un peu plus tard dans la journée une résidence exclusivement féminine. Le tenancier a l’air suspect, mais c’est pareil, je m’en fous un peu. 120$ par semaine pour une chambre de trois lits, à deux pas du centre. J’achète. Le tenancier suspect m’indique les règles : pas de visiteur, pas de fête. Je lui verse la caution et ma première semaine de loyer, et lorsque samedi matin, je viens poser mon sac dans mon tout nouveau dressing partagé, je suis face à un constat évident : je viens de trouver mon Vista Way australien…


J’ignore encore pourquoi, le maître des lieux m’a collé ici avec une tribu d’asiatiques. Deux chinoises et une thaïlandaise. Les deux premières ne parlent pas, apparemment, et quand elles ont cuisiné hier soir, j’ai bien cru que j’allais prendre 3 kilos juste avec l’odeur de gras. La thaï a l’air plus abordable, en dépit de sa timidité.

Quant à ma quête de richesse en $ AUD… 

Je suis encore dans l’expectative. J’ai fait le tour du centre-ville trois fois, laissant une trentaine de cv sur mon passage. Y en a bien un qui va rappeler, non ? Rien n’est moins sûr.

Du coup, autant y aller au culot. J’insiste un peu dans deux endroits.

Tout d’abord, le CClub. C, mon mentor (lol), m’a bien dit que le patron refusait rarement du nouveau personnel féminin. Il faut croire que c’est vrai. Je dois le rencontrer mardi matin pour un débrief de mes compétences, ça va aller vite, en matière de préparations culinaires.
J’ai un autre entretien/test demain matin pour un salon de beauté. Après des années de manucure à paillettes pour mon plaisir personnel, et de massages gratos dans des endroits incongrus, peut-être puis-je prétendre à quelque argent dans ce domaine ? Je dois rencontrer demain la gérante asiatique d’un établissement du centre, pour voir ce que je sais faire. Je sais que certains de mes lecteurs vont être déçus : il m’a été déjà été précisé, et c’est rassurant, que c’était un salon sérieux et que les finitions main en étaient bannies.


2 commentaires:

  1. Mais ils demandent pas un diplôme en esthétique ???

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  2. A priori, pas si c'est uniquement sur du modelage relaxant, sans vertu thérapeutique... Cela dit, vu l'accueil que j'ai eu, il ne devrait pas y avoir de suite :(

    Suspens ! il faudra lire le prochain épisode :)

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