VID#5 : Gone with the wind

27 janvier, 15h30

Surfers P, le retour. Avec un gros week-end en perspective puisque c’est l’Australia Day, la fête nationale Aussie.


Vendredi, nous nous retrouvons chez Aidan. Ce retour à la civilisation est synonyme de pizzas, vin, temps considérable dans la salle de bains. Au terme de quoi nous sommes trop fatiguées pour sortir. Nous nous endormons devant un film d’horreur.

Samedi, Chris se joint à notre petit groupe. Il faut des heures à Elisa pour se décider à sortir du lit, et nous arrivons donc tardivement à Seaworld pour une découverte des lieux expéditive. Quelques aquariums, pingouins, ours polaires, dauphins et une séance de « Bob l’éponge 3D ». L’ambiance est au top. Après un passage au supermarché, je m’apprête à cuisiner avec Elisa, mais ma germanique est en plein rapprochement avec mon ancien coloc. Je m’atèle donc à la préparation de ma pseudo « parmigiana » aidée de Chris. C’est d’ailleurs plutôt cool, parce qu’il est généralement très (trop) réservé et introverti, et que, un verre de chardonnay aidant, il dévoile une personnalité un peu plus profonde et ferme. Le même chardonnay n’est pas resté sans effet sur ma personne.


Dimanche, je suis invitée à une fête pour l’Australia Day, chez Rob. Nous passons la matinée au club de golf local où il joue avec ses potes. Très vite lassée, je fais la connaissance du tenancier, qui à ma grande surprise, est un grand fan de comédies musicales.

Un peu intimidée à l’idée de me retrouver avec tant d’inconnus, je demande la permission de ramener un « +1 ». Elisa est motivée, si elle aussi peut ramener son « +1 ». Rob opine du chef, avec la neutralité qui le caractérise. Le garage, chez lui, se remplit peu à peu de convives, bien plus que ce que à quoi je m’attendais. Je me retrouve en pleine conversation girly avec les dénommées Eva et Michelle, qui me questionnent aussi rapidement sur ce que je pense de Rob. C’est un peu déroutant.
Mon hôte a la particularité d’être beaucoup, beaucoup plus ouvert lorsqu’il boit. Normal, me direz-vous, mais à ce stade-là, c’est impressionnant. En fait, je décrirai le personnage comme une version inversée de Dr Jekyll et Mr Hyde. Cela se traduit par beaucoup de regards, des sourires, des attentions, et je fais bien de profiter de ce rapprochement, parce qu’il ira s’écrouler dans son lit peu avant 22h (et retrouvera sa neutralité habituelle au réveil).


Je passe le reste de la soirée avec ses potes, qui sont décidément très sympathiques et accueillants.
Le lendemain est un peu plus difficile. Je me rappelle d’une soirée, il y a bien longtemps, où E m’avait parlé de fêter ce jour par un barbecue sur la plage. Evidemment que ça n’est plus d’actualité, et j’essaye de faire comme si ça ne me froissait absolument pas. C’est beaucoup plus facile de mentir aux autres qu’à soi-même.


La vérité, et elle m’est apparue clairement lors de mon séjour à la ferme, c’est que ce n’est pas E qui me manque, véritablement, mais la relation magique que j’avais avec lui. J’ai la chance de partager beaucoup de choses avec beaucoup de gens, à l’heure actuelle, mais nous avions une connexion spéciale, rare, et quand j’y pense, je suis mitigée, entre l’amertume d’avoir perdu ce lien, et la hâte de le retrouver avec quelqu’un d’autre. Si possible.


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