USA 2015 : New York



Sixième séjour dans la capitale culturelle, et non, toujours aucune lassitude. En particulier quand la programmation de spectacles est aussi alléchante. Mais ne nous emballons pas : ce qui motivait ma visite à New York cette fois en particulier n’avait rien à voir avec Broadway.


Il y a de longues années, 17 très exactement, je commençais à apprendre l’anglais, je rêvais de ce pays comme d’aucun autre, et j’entamais une correspondance avec une jeune fille de mon âge, Brittany, habitant Chicago. Je ne sais plus exactement combien d’années nous avons échangé des lettres, probablement jusqu’à la fin du collège.
Le hasard faisant bien les choses, l’été dernier, je l’ai retrouvé sur Facebook (difficile d’oublier un nom qu’on a inscrit tant de fois sur des enveloppes, même quand cela remonte à si loin).
Entre temps, Brittany a déménagé à New York, où elle est devenue nanny pour des familles fortunées. Toutes deux bluffées de ces retrouvailles en ligne, nous convenons que lors de mon prochain voyage, je DOIS passer chez elle.
Et c’est ainsi qu’après tout ce temps, j’ai pu mettre une personne réelle sur mon amie épistolaire.
Un peu étrange de se retrouver ensemble, à se découvrir tout en ayant une connaissance partielle et lointaine l’une de l’autre.

C’était aussi l’occasion de séjourner au fin fond de Brooklyn, une première. Brittany habite dans un quartier tranquille, près d’une rue commerçante animée, avec deux colocs.


Je passe ma première journée à Time Square (une excellente habitude). Sachant que j’ai une demie douzaine de shows que j’aurais très envie de voir, mais seulement deux créneaux horaires, le choix est cornélien. J’opte pour « Finding Neverland » en matinée, que la thématique Peterpanienne rend incontournable à mes yeux. Petite déception, le rôle principal sera tenu par la doublure pour cette séance (et non pas par Matthew Morrison, que j’aurais été curieuse de voir en vrai). Très beau spectacle, bien écrit, bien interprété, bien mis en scène. Une réussite.
Pour le soir, le choix se corse. Je fais mon choix parmi ce que je ne pense pas pouvoir trouver hors Broadway : ce sera « Hedwig and the angry inch ». Le rôle titre a été tenu successivement par Michael C. Hall puis Neil Patrick Harris, mais c’est désormais Darren Criss (mon acteur favori dans « Glee ») qui joue Hedwig.
Le spectacle est assez déroutant. En fait, c’est la première fois que je me trouve à ne pas aimer un spectacle new yorkais. En quoi ? Manque de rythme flagrant, manque de magie et de surprise. Le cast est excellent cela dit, et Darren Criss est définitivement hot.
Assez pour que je patiente une bonne heure devant la sortie des artistes afin qu’il griffonne un autographe sur mon playbill… De près, il est encore plus sexy. Et super sympa. Bon, je ne suis pas venue pour rien.

Dimanche, je renonce à mes escapades musicales : Brittany propose une virée en voiture pour que nous passions du temps ensemble. Elle me fait la surprise de m’emmener à Atlantic City (deux heures de route, tout de même). La ville est principalement un centre de divertissements et de jeux : casinos, concerts, plage et magasins d’usine. Nous vagabondons dans les hôtels/casinos luxueux et les boutiques pendant une bonne partie de la journée, nous racontant les dix dernières années avec enthousiaste.

Lundi, j’avais bon espoir de me trouver un billet pour le « Phantom of the Opera », hors le guichet du théâtre n’est pas d’accord : les prix sont scandaleux, et ils ne font aucune réduc, contrairement à tous leurs confrères. Tant pis, je verrais le spectacle plus tard. J’arpente Time Square un long moment, tombe sur un plateau de tournage au détour d’une rue (cool, le prochain « Tortues Ninja » !), et m’offre un diner chez Taco Bell, pour la forme.
Soirée avec Brittany et sa coloc, en mode gossip.

Mardi, dernier jour. Je dois rejoindre l’aéroport vers 13h ce qui coupe déjà considérablement la journée. Brittany me propose de prendre le petit déj dans la rue où elle travaille, puis qu’on aille ensemble au Muséum d’Histoire naturelle avec l’enfant qu’elle garde.
Je constate en traversant le parc qui mène au musée, en sa compagnie, que l’endroit est bondé d’autres nannys emmenant les enfants en sortie. Apparemment, c’est la norme dans l’Upper West Side. Pourquoi pas. Nous passons une heure à observer les animaux empaillés, squelettes de dinosaures et autre morceau de météorite, avant que je ne récupère mon (bien trop lourd) bagage et emprunte le bus vers La Guardia.


J’en profite ici pour une parenthèse, au sujet de mon arrivée à JFK, vendredi dernier. Le passage de douane a été l’occasion d’une sympathique montée d’adrénaline, devant la perplexité de l’agent (« Vous avez un ESTA ? Mais, vous avez vécu ici l’année dernière ? A Disneyworld ?... Et là vous restez à New York, mais vous repartez depuis Orlando ?... »). L’interrogatoire est bien plus long que d’habitude et j’essaye de rester simple et honnête. Il tamponne finalement mon passeport. Et encore, je ne lui ai pas évoqué le détour dans l’Oklahoma pour un concert… ;)


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire