Ma troisième virée en
Amérique profonde. Je suis ravie au plus haut point, et ce dès l’aéroport où
Kinda, mon amie couchsurfeuse, m’accueille.
La chambre qu’elle me
prête pour mon séjour est belle et spacieuse (suffisamment pour y étaler un
bordel considérable). Nous consacrons la première soirée à nos retrouvailles,
papotage entre filles, de garçons bien sûr, mais aussi du second livre que mon
amie, auteure, s’apprête à publier. J’ai tellement d’admiration pour son
travail, d’une part parce qu’elle mène ses projets à bout, d’autre part pour
avoir lu sa première publication.
Le lendemain matin, mon
hôte m’emmène à un meeting de jeunes entrepreneurs, où elle a un rendez-vous.
Je sirote un café (aromatisé à la lavande, wtf ?) en l’attendant. J’écoute
les intervenants, leur façon de défendre leurs projets, leur assurance… Et je
jubile, intérieurement, d’être dans ma ville préférée.
Kinda m’emmène ensuite à
Name Brand Clothing, un magasin de « soldes permanentes »
gigantesque. Non pas qu’elle m’ait déjà cernée, mais c’est l’occasion d’une
session shopping avec son père, sa mère et sa grand-mère. Ils ont l’air aussi
content que moi de cette rencontre. La grand-mère nous invite tous pour
déjeuner autour d’une pizza.
La soirée est un moment
très attendu par Kinda, son groupe préféré les Lone Bellow, est en ville.
Le hasard faisant bien
les choses, ce concert se tient dans la rue où mon groupe préféré a son studio.
J’ai un élan d’émotions en dépassant leur porte, et me reconcentre sur
l’instant présent : les Hanson, ce sera pour ce week-end.
Les Lone Bellow ont déjà
ce geste très inattendu de venir serrer la main de chaque personne dans la
foule, pour s’excuser d’être en retard sur le soundcheck, mais que le gérant a
décidé de nous laisser rentrer quand même parce qu’il pleut. Really ? Ils
ont aussi prévu deux groupes pour leur première partie. Le second groupe est
d’ailleurs constitué d’une bande de hipsters très intenses. C’est drôle à
défaut d’être bon…
Le groupe principal est
plutôt cool. Je me note même une ou deux chansons que je réécouterais plus tard
avec plaisir.
Jeudi, je cuisine un
cassoulet pour mon hôte, puis, shopping à nouveau. Je dois trouver un cadeau
pour ma sœur dont c’est l’anniversaire cette semaine. Outre quelques boutiques
locales, nous faisons un arrêt à Wallmart (et je me demande vaguement comment
une chaîne de supermarchés peut me rendre nostalgique à ce point).
Dîner familial à nouveau,
en ajoutant Garrett, le frère ainé de Kinda, qui parle un français impeccable,
et en profite pour entonner quelques chansons d’Edith Piaf et autre
Jean-Jacques Goldman pendant le repas. Le resto est un très bon mexicain.
Je suis embarrassée que
cette fois encore, la famille Wilson insiste pour m’inviter. « On n’a pas
souvent l’occasion d’accueillir via couchsurfing, personne ne vient à
Tulsa », explique Kinda. Je me dis que ça n’est pas une raison, que je
m’estimais déjà plus que reconnaissante d’être hébergée, et qu’en plus, je
compte revenir et qu’il ne faudra pas me faire le coup à chaque fois (note pour
plus tard, un achat massif de cadeaux s’impose avant un séjour futur). Mme
Wilson insiste d’ailleurs pour que je vienne visiter son jardin, à la prochaine
occasion.
On est déjà vendredi.
C’est fou comme le temps passe vite. La matinée, en particulier, alors que je
m’apprête pour l’évènement de l’année (et je pèse mes mots). Je suis un peu
triste de quitter déjà Kinda, après ces quelques jours qui m’ont rappelé
combien j’ai été chanceuse de tomber sur elle il y a trois ans.
Mon sac à dos (un
tantinet plus chargé) et moi nous retrouvons en ce début d’après-midi sur Main
Street, devant Cain’s Ballroom. J’ai des souvenirs magiques dans cette rue, et
je n’attends que d’en créer d’autres, ce week-end.
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