Rêve#2 : Day 3



Day 3 : Orlando.

Ce matin, je dois l'avouer, j'ai vécu un moment dont je me serai passée. Quatre heures du mat', toujours à Harlem, avec deux gros sacs ? Mauvaise idée. Je croise des gars dans un nuage de fumée dans la cage d'escalier, j'essaye de tracer mais avec ma valise de vingt kilos, ça n'a rien d'évident. Dans la rue, j'avance le plus vite possible, le moindre bruit me surprend. Mes pensées vont vers Nico : comment a-t'il pu me laisser venir ici toute seule ? Si un tueur en série décidait de venir me kidnapper, ici, maintenant, ça serait entièrement sa faute et personne n'en saurait jamais rien...

J'arrive sans encombre à la bonne gare, après dix minutes de marche et de stress. Le train met un temps fou à arriver. Plus encore, allez savoir pourquoi, la ligne A devient à mi-parcours la ligne G, avant de redevenir la A... Bizarre. Il me faut quasiment deux heures pour joindre JFK airport et je ne suis pas peu fière de moi. Le vol passe vite, car je suis épuisée et je m'endors comme une souche. Je me réveille quelques minutes avant l'aterrissage pour apercevoir les premiers palmiers par le hublot. So... Orlando...

On me l'avait dit et redit, la Floride, c'est l'état du soleil. Ce n'était pas une blague. Mon pull ne m'est plus d'aucune utilité, tout comme mes bottes. Il fait quasiment trente degrés... Une vraie température de vacances, ça. Je galère un peu à trouver la bonne sortie de l'aéroport, mais finalement je retrouve Habi, mon amie exhilée à Disneyworld, venue me récupérer. La copine qui l'accompagne propose de nous conduire dans un restaurant qu'elle connaît, qui fait des spécialités brésiliennes.

Le paysage qui défile devant mes yeux est surréaliste. J'ai adoré New York, mais une grande ville reste une grande ville, avec ses codes et ses repères. Ici, en immersion dans les "vrais" Etats-Unis d'Amérique, ce que je vois, je ne l'ai jamais vu ailleurs que dans les films, et encore. Les maisons, les magasins, tout est énorme, très espacés, et flambant neufs. Un peu comme s'ils avaient tout repeint la veille. Beaucoup de verdure aussi. La ville toute entière ressemble à un parc d'attractions, ou à une publicité vantant les qualités d'un lieu où il fait bon vivre. Après un très copieux repas dans un resto brésilien, Habi me fait découvrir son logement de fonction. Dire que je l'envie est très en-dessous de la réalité. Travailler dans un tel endroit, avoir l'opportunité de vivre une telle expérience, rencontrer des personnes venus des quatres coins du monde...

En fin de journée, Sara passe me prendre. La joie de la revoir est réelle, tout comme Megan, car j'ai rencontré les deux filles deux semaines auparavant quand elles sont venues visiter Paris. Nous nous arrêtons chez Sara pour un bref changement de tenue, puis rejoignons Megan et un groupe d'amis dans un bar gay-friendly au centre-ville. Ce centre est d'ailleurs un véritable écrin, alliant moderne et ancien avec art. Le bar a été décoré aux couleurs de l'équipe de basket local, les Magic, qui jouent ce soir un match important. Quant à l'ambiance du bar, elle est formidable. Tous les mardis, un animateur établit un jeu de questions durant la soirée, à jouer en équipe. La meilleure équipe remporte des boissons gratuites. Les questions et l'animateur sont à forte tendance homosexuelle. Je dois avouer que plus mon verre se vide, plus l'humour m'est accessible. Trois martinis plus tard, l'aisance est totalement là. Sara m'interdit définitivement l'accès à la facture, me rappelant que c'est à leur tour de m'accueillir. Nous nous retrouvons entre filles, dans les rues de la ville, avec l'air chaud et l'atmosphère douce qui incitent à tout sauf dormir. Je finis par comprendre que les filles cherchent un endroit pour que nous puissions nous offrir un dernier verre et danser un peu. L'endroit qu'elles ont choisi est "incredible". Un club avec trois salles dont une est en fait une immense terrasse, sur le toit, avec des torches et des guirlandes lumineuses. Je suis comblée. Rien à voir avec les boîtes françaises, les gens ne sont pas complètement écrasés les uns sur les autres, la musique généraliste l'est vraiment... Une soirée que je ne suis pas prête d'oublier, vraiment...
Nous restons jusqu'à minuit, car les filles travaillent demain. La magie de cette nuit ne s'arrête pas là, car je découvre à présent la chambre d'ami préparée par Megan, dans son accueillante petite maison. J'adore cet endroit, la déco, et je me couche ce soir en me demandant comment on peut avoir autant de chance de rencontrer des personnes si formidables dans un lieu si incroyable.

1 commentaire:

  1. Ce n'est pas de la chance, tu es une fille exceptionnelle aussi!! merci de nous faire vivre des morceaux de ton voyage avec toi, c'est magique aussi!

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