#3 : Je suis malaaaaaaaadeeeeeeee...


Day 73 : Chambre S2, Banana House, Georgetown, Malaisie – 22h37

Outre le fait que je suis interrompue toutes les 30 secondes par une violente quinte de toux, Penang, c’est cool. Je continue de me gaver de Strepsils, mais ça n’a pas l’air de faire effet…
Hier, nous avons repris la bonne vieille méthode du bus vers l’inconnu. C’est effectivement un excellent moyen de découvrir l’île d’autant plus qu’elle semble assez étendue. Comme dans mon souvenir, les gens autour de nous sont accueillants, bienveillants, nous demandent si nous avons besoin d’indications pour trouver notre chemin, nous conseillent des itinéraires, nous mettent dans le bon bus en nous recommandant au chauffeur… Certes, les thaïlandais sont souriants, mais les malaisiens placent la barre plus haut…


Penang est une suite atypique de monuments religieux (toutes confessions confondues : églises, mosquées, temples…), de centres commerciaux, de zones d’habitations plus ou moins aisées. Beaucoup de petites collines, dont une partie importante sert de cimetières chinois (leurs tombes sont assez spécifiques, hautes et recouvertes de gazon, avec des petits fanions autour de la pierre principale qui porte l’inscription mortuaire). Faire cette visite en bus a l’avantage de nous faire voir un maximum de l’île en peu de temps, mais l’inconvénient pour Cyril de ne pas pouvoir s’arrêter et faire des photos…

Ce matin, départ matinal en direction de Penang Hill, le point le plus haut de l’île. Pour se rendre au sommet, il y a un funiculaire, nous n’avions juste pas envisagé qu’il serait franchement cher. Je propose de renoncer et de trouver une « food court » à la place… Un autre bus, et quelques kilomètres plus loin, nous atterrissons dans un centre commercial, qui a la particularité d’être totalement vide. En tous cas aux 1er et second étages. Les boutiques sont fermées. Nous rentrons dans le centre par une mauvaise entrée, et nous nous retrouvons dans une salle de réception, décorée d’assez de cœurs et de couronnes fleuries pour présumer qu’il s’agit d’un mariage. Cyril hausse les épaules, et s’intéresse davantage à un immense aquarium placé près de la cuisine, où se baladent des crustacés, des poissons noirs répugnants et des murènes encore plus repoussantes.
La Food Gallery du lieu développe un concept que nous allons retrouver plus tard et qui est plutôt sympa : une multitude de stands proposent toutes sortes de plats (soupes, nouilles sautées, riz sauté, végétarien, pâtes, pizza, grillades, western food, etc etc…). Tu achètes ce qui t’intéresse dans les différents stands, tu payes à un guichet commun, puis tu t’installes dans un grand espace commun pour manger. L’avantage étant que quand tu viens en groupe, chacun peut manger ce qu’il souhaite… Je commande une grillade (du mouton, encore un aliment qui a été impossible à trouver au cours de dernières semaines) et un gâteau au chocolat. Cyril revient avec une sorte de riz sauté, et deux jus de fruits (kiwi et pomme) : les jus ici sont un peu spécifiques, faits à base de concentrés très colorés mais au goût appréciable et qui reconstitue plutôt bien la saveur du fruit.

J’hésite entre solliciter une sieste ou continuer notre journée découverte. Sachant que nous avons pas mal de villes à voir avant la fin de mon séjour, il faut synthétiser au maximum, nous partons donc pour le nord de l’île où il y a un musée que je tiens à visiter. Le trajet est long, la pluie commence à tomber… Nous voici finalement au musée du jouet de Penang, le « plus grand et coûteux du monde » clame la pancarte. Je ne sais pas si c’est vraiment le cas, mais le prix de l’entrée l’implique probablement… En fait de musée, c’est un grand entrepôt blanc, avec une multitude d’étagères sous plastique, dans laquelle reposent des multitudes de jouets et figurines classées par genre ou par marque. Tortues Ninja, Dragon Ball, Power Rangers, Disney, Marvel, Barbie… Je regrette un peu que les objets exposés ne soient pas datés, notamment les poupées.
La visite nous prend près de deux heures et je suis passablement fatiguée pour le chemin du retour. Il nous reste deux endroits à voir sur la liste que nous avions établi : une food court qui s’appelle Padang Brown, et une plage. La pluie tombant toujours, nous nous contentons d’observer la mer depuis le bus. C’est un peu dommage, les plages ont l’air cool et propres, mais comme le remarque mon compagnon, c’est peut-être aussi parce qu’elles sont désertes à ce moment. Pour ce qui est de la Food court, le chauffeur de bus nous en conseille une autre, avec « more food ». C’est à nouveau dans un centre commercial, et effectivement il y a du choix. Les stands sont très spécifiques, variés, parfois étonnants. Je reste un bon moment à tester tous les échantillons gratuits d’une boutique de bonbons avant de commander mon repas : une « pizza cone ». Oui, vous avez bien lu. C’est conceptuel : le cône, fait avec de la pâte à pizza, est garni de sauce, de fromage et de morceaux de viande. Je m’émerveille de tant d’inventivité, surtout que c’est bon, bien cuit, et pas très cher.


De retour à la guesthouse, j’utilise le peu d’énergie qui me reste pour refaire mon sac, Cyril est parti réserver notre transport du lendemain en direction de Cameron Highlands, deuxième étape de notre périple malaisien.

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