19 septembre, 9h10
La parenthèse New York a fait du bien,
tant psychologiquement que géographiquement : c’était grisant de pouvoir
se déplacer dans toute la ville avec un système de transport cohérent. Oui, je
suis en plein constat, sinistre, du fait que le métro m’avait manqué. Et qu’Orlando
serait une ville encore plus extraordinaire si chaque projet de balade n’était
pas synonyme de bus moisis prenant 2 heures pour un trajet de 15 minutes.
Mardi matin, mission de première
importance. Parce que je ne vous ai pas tout dit. Mon compte bancaire n’est pas
à sec seulement à cause du week-end à New York, mais aussi parce que…
Il est là, il est beau, il vient de chez
Guitar Center et c’était le modèle d’occasion le moins cher qu’ils avaient. Une
très bonne affaire, en fait, puisque je l’ai eu à 80$ avec son alim’.
Le seul inconvénient, c’est qu’après l’avoir
acheté, il y a dix jours, le magasin l’a conservé pour tester son bon
fonctionnement. Et que je ne pouvais le récupérer qu’à partir de ce mardi
matin. Soit 24 heures avant l’audition. C’est court, 24 heures, pour travailler
une chanson, surtout quand elle n’était vraiment pas avancée, que le texte a
été pondu la veille, que je l’ai remodifié une nouvelle fois (beaucoup de gens
m’ont conseillé d’en faire un mélange de français et d’anglais pour
différencier un peu), et qu’après avoir retiré les heures de travail,
transport, sommeil, j’ai eu en tout et pour tout 2 heures pour finaliser le
morceau. Tendu.
Hier matin, donc, me voilà partie avec
mon synthé sous le bras, et Lily en supporter. Les auditions ont lieu aux
Commons. Une poignée de gens patientent devant la salle, chacun avec un numéro
donné par une cast member à l’entrée. Il y a un mec avec un tee-shirt lumineux,
une fille qui fait des étirements un peu plus loin, un asiatique qui brandit
une flûte traversière, et une pin-up qui se remet du gloss avec attention.
Quand mon tour arrive, je me place face aux quatre juges, j’essaye de sourire,
de ne pas me planter, d’articuler convenablement les parties en anglais, de les
regarder pendant que je chante au lieu de fixer mon clavier. Trois minutes. C’est
court.
Il y a eu 160 personnes pour ces castings, j’ai donc théoriquement une
chance sur huit d’être retenue. Un peu moins, dans les faits, puisqu’il y a
beaucoup plus de chanteurs que d’instrumentistes. Réponse la semaine prochaine.
On enchaine avec la journée archi-longue
des extra magical hours, qui commence par un magical moment : formation
Dior. Notre intervenante, Camille, aborde avec nous l’histoire de la maison
Dior et de son créateur. C’est assez intéressant, et la marque avait de toute
façon déjà mis les petits plats dans les grands pour garantir notre totale
attention : plateau de fruits, de fromage et de gâteaux (omg).
Je termine mon shift dans la boutique
Dior justement, et m’auto-prouve l’efficacité de cette formation en vendant 6
bouteilles de parfum. Comme quoi on peut ne pas apprécier le produit,
personnellement, tout en parvenant à en défendre les qualités et les valeurs.
Extrait du texte « I’m a liar »
A candle glowing in the night
A loner looking for some light
Trying to turn my fear into
A song I’m not writing for you.
Sometimes I stop and I wonder,
And I’m afraid of the answer,
Wonder if you’re the one I want.
I’m a liar, I say I don’t.
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