9 novembre, 19h32
J’ai rencontré Elijah via un site de
rencontres, et sans en attendre grand-chose. En ligne, il avait l’air sympa,
sans prise de tête, respectueux.
Ce mardi soir, on se rejoint au centre-ville, et après une
courte marche, il insiste pour m’inviter à dîner dans un endroit assez coûteux
pour que je culpabilise en lisant la carte.
Première minute : Ok, il est super
mignon.
Première demi-heure : Ok, il est
aussi sympa.
Première heure : Et il a de la
conversation.
Après ce repas, nous partons en direction
de la plage. Je ne sais pas trop si je lui plais, je pense que oui. La
réciproque est en tous cas indiscutable. Nous discutons, sur un banc face à l'océan, et chaque
fois qu’il effleure accidentellement mon bras ou ma jambe, je me surprends à
penser que je ne déclinerai pas s’il tente un baiser. Qu’il finit d’ailleurs
par tenter.
(Insérer ici le titre de Katy Perry, "Fireworks").
Il est tard, et mon date m’explique qu’il
travaille à cinq heures demain matin. Il propose de me raccompagner chez moi, à
pied. En fait, je crois comprendre qu’il est lui-même venu à pied, ce qui
signifie qu’il habite probablement à proximité du centre, lui aussi.
On marche jusqu’à ma rue, et arrivés
devant mon bâtiment, je le vois hausser un sourcil.
-Tu habites ici ?
-Oui…
Il montre la résidence de l’autre côté de
ma rue.
-Moi j’habite ici.
? Tout ceci n’a aucun sens. Ce
mec est donc mon voisin. Je ne peux m’empêcher de penser à la praticité d’une
telle situation géographique. Surtout au vu de nos emplois du temps assez
chargés.
Le reste de la semaine confirmera cette
première pensée : rentrer du boulot, prendre une douche et traverser la
rue pour partager une bière et un épisode de Walking Dead. Le top.
C’est que je pourrais presque m’habituer…
Lui aussi, en fait, à en croire le nombre de soirées que nous enchainons à
renouveler ce programme.
Je pourrais aussi complètement m’habituer
à rire avec lui, ce qui arrive très régulièrement. Je lui découvre un sens de
l’humour proche du mien, une propension au sarcasme assez détonante, et si on
ajoute à cela la connexion perturbante que je ressens quand il m’embrasse, ou
simplement quand nos regards se croisent…
Je sais que je ne dois pas m’attacher
(trop vite). Mais je veux vivre l’instant présent. Et être heureuse.
Et en ce dimanche soir, je ne crois pas
que quoi que ce soit puisse me rendre plus heureuse que de le voir préparer un
plat de spaghetti (dans lequel pour des raisons obscures il a mis des carottes
et des brocolis…).
Pour la suite, on verra bien.
Trop Chou :) et tellement pratique la proximité !
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