13 janvier, 5h59
La nuit a été pleine de moustiques et
dans une température qui avoisinait les 45 degrés, à l’arrière de la voiture.
Là, il est 6h du matin, et la journée de travail va commencer. Une partie de
l’équipe est déjà, à quelques mètres, lancée dans des chants à la gloire de
Krishna.
Fin de journée assez concrète hier,
puisque nous assistons à un défilé dansant de la part des religieux. Je prends
conscience que je ne connais rien, absolument rien à l’idéologie Krishna. J’ai
mon tout premier cours de yoga, qui m’apportera surtout la triste
nouvelle : j’ai la flexibilité d’une personne de 70 ans… Après un repas
aussi bon que le premier, et une ballade dans la nature avec Elisa, on fait la
rencontre de deux jeunes religieux qui entreprennent de nous expliquer les
bases : règles de leur religion, réincarnation, la distinction entre corps
et conscience. C’est intéressant, et curieux à la fois, parce que les deux mecs
s’expriment un peu comme s’ils étaient sous substance, hors, c’est un des
interdits de leur religion. J’en conclus qu’ils sont juste bizarres, en
particulier quand le plus jeune entreprend de draguer mon amie en flattant
combien ses yeux sont ronds…
Edit, 16h34 : Première journée de
travail. On a désherbé un jardin, et ramassé des aubergines. Le travail est
physique, surtout par ce temps. On a surtout passé une grande partie de la
journée à manger, en fait, et ce n’est pas fini. On est mardi, donc le petit
déj a été agrémenté de pancakes (une tradition ici apparemment). C’est aussi l’anniversaire
d’un chef spirituel de la communauté, donc le repas de midi était encore plus
riche et copieux que celui d’hier. Ce soir, il y a un autre anniversaire, donc,
comme je disais, les festivités culinaires continuent.
Le moment wtf de la journée, c’est la
séance de yoga « kirtan » : la moitié du camp se réunit pour
chanter, danser, méditer en groupe. C’est une sensation étrange. A la fois
relaxant, amusant, et perturbant. Quiconque serait entré dans la salle de yoga
à 13h aurait imaginé qu’il s’agissait d’une beuverie géante incluant des
religieux en tunique orange. Je me mêle aux festivités, oscillant entre ma
recherche de spiritualité et l’idée qu’on doit quand même beaucoup ressembler à
une secte. Notre directeur (gourou ?) n’en demeure pas moins assez
captivant alors qu’il explique les racines de cette discipline et ses périples
en Inde.
Nous passons un long moment cet
après-midi, alors que la pluie tombe, dans la salle de yoga où des volontaires
étirent leurs corps parfaits et pratiquent des massages à l’huile bio.
La connexion est terrible, aussi. Le
wifi, n’en parlons pas (inexistant, ou payant), mais même mon téléphone a une
réception super aléatoire.
Pour des raisons obscures, Elijah me
manque beaucoup. Je ressasse depuis hier des moments vécus avec lui, avec
beaucoup d’amertume et de regret. J’essaye de vider mon esprit, mais il y
revient avec insistance. C’est ennuyeux.
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