Nouvelle destination, nouvelle dynamique. Le but avoué est de trouver
un job temporaire, mettre un peu de sous de côté, avant mon retour sur Paris.
C’est aussi l’occasion, à la surprise non générale, de retrouver C,
mon estimable compagnon de voyage de l’épisode VID#3 (cool, un spin off).
La première chose que je remarque, en arrivant à Edinburgh, c’est la
différence notoire de température. Je sais que c’était prévisible, en Ecosse,
mais j’étais loin d’imaginer à quel point.
Le climat est assez variable, souvent pluvieux, même lorsque tout le
reste de la journée a accueilli un soleil timide.
Je ne m’en formalise, hormis quand je prends conscience que ma
garde-robe actuelle n’est pas adaptée à l’endroit. C’est dommage.
Se loger pendant l’été est un peu complexe, et au début je ne
comprends pas pourquoi : il semble que beaucoup de propriétaires aient
pour habitude de louer de septembre à juin, puis de se garder les mois d’été
pour proposer leurs chambres à des vacanciers, en prenant une marge importante par-dessus
le marché.
C’est donc après quelques trépidations que C et moi, ainsi qu’un de
ses collègues de taf, un italien prénommé Fausto, nous retrouvons colocataires
dans une petite maison dans un quartier tranquille voire reculé, à 20 minutes du centre.
L’autre mission consistait à trouver « le » job. Je dois
avouer que j’ai rarement vu un endroit aussi clément à la recherche d’emploi.
Je suis rapidement contactée pour des entretiens divers et variés, et un tel
succès me rend un peu plus exigeante. J’ai envie de trouver quelque chose de
bien payé, et dans un secteur où je pourrais apprendre de nouvelles
compétences.
Après avoir étudié les possibilités suivantes : vendeuse dans un
magasin de cachemire, assistante manager dans un restaurant, réceptionniste en
shift de nuit dans un hôtel ; je décroche un poste dans une banque, au
service des prêts immobiliers. Ils ont le mérite de payer bien mieux que n’importe
quelle autre boîte ayant voulu me rencontrer. Je suis actuellement la formation
pour ce nouveau job, et je n’avais pas réalisé à quel point le contenu serait
dense, notamment les consignes de sécurité.
Le parcours d’installation se continue après un triste constat sur le
tarif des transports en commun, ridiculement coûteux. J’opte donc pour l’achat
d’un vélo, au risque d’être un terrible danger pour moi-même. Le trajet jusqu’à la
banque, environ 20 minutes, est une longue colline (de la descente à l’aller,
et un enfer au retour).
Les points positifs ? (parce que je sais que jusque là, mon récit
est un peu pessimiste).
De rares mais très satisfaisantes sessions de shopping. Je reste plutôt fan de Primark, le magasin fashion local. J’ai aussi découvert récemment un
parking au centre-ville qui propose une brocante dominicale intéressante.
Quelques sorties : ballades, restos, la visite du Donjon d’Edinburgh,
et même le concert d’ACDC (C avait un pote qui cherchait du renfort pour la
vente de merch’ du concert, ce qui nous a donné l’opportunité de vendre moultes
t-shirts et casquettes à l’effigie du groupe, et d’assister au show
gratuitement).
La visite express de mes camarades d’Australie, Aidan et Elisa,
toujours en couple, et rentrés en Europe la semaine dernière. Nous passons une
bonne soirée à évoquer des souvenirs graveleux et fredonner quelques « hare
krishna » autour d’une (ou deux) bouteilles de vin.
J’attends aussi avec une grande impatience le mois d’août, qui est
pour Edinburgh le moment d’un énorme festival annuel de théâtre. Apparemment,
le plus grand du monde, avec 3000 spectacles proposés tout au long du mois. J’ai
déjà effectué une pré-sélection après lecture du programme. Heureusement que je
vais avoir un salaire correct…
Et pour ne pas mentir, LE point positif, c’est de passer du temps avec
lui, à nouveau.
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